Origines de Javené
Que savons-nous des origines de Javené?
Le chemin Chasles
avené est traversée, d’Est en Ouest, par une vieille voie romaine reliant la cité de Jublains (Noviodunum), en Mayenne, à celle de Corseul (Fanum Martis), via Carhaix, dans le Finistère. Cette ancienne voie de communication fut remise en état au temps de Charlemagne afin de permettre aux troupes de l’Empereur de pénétrer en Bretagne pour mâter les Bretons qui lui tenaient tête et refusaient de se soumettre. Ce fut pour cette raison que l’on nomma cette route le Chemin Chasles, ce qui signifiait le Chemin de Charles.
Le Vicomte Le Bouteiller, l’éminent historien fougerais, écrit: Charlemagne avait soumis la Bretagne, il voulut assurer sa conquête, ou du moins essayer d’arrêter les ravages des Bretons pour l’avenir. Pour arriver à ce résultat, s’aidant de plusieurs voies romaines dont il réunit les tronçons, il traça une grande route militaire, suivant le sommet des collines du Maine et qui porte encore son nom (rua Karoli magni). Il garnit cette voie de postes militaires plus ou moins importants, les plaçant de préférence aux points où ces branches étaient traversées par des voies venant de Bretagne qu’il répara ou entretint. C’est ainsi que parmi ces dernières, il s’occupa spécialement du chemin qui, de son nom, s’appelle encore chemin Chasles, dont il fit la route de Rennes par la Boussardière, le Vendelais et Gahard….
Cette voie qui, de Jublains, passe à Ernée, La Pellerine et La Selle-en-Luitré, arrive à Javené par la Croix-des-Cinq-Chemins, la Lande, la Louisais, passe par les Eplues puis bifurque ensuite en direction de Billé par L’Euchevret avant de rejoindre Vendel par les villages de Rufin et des Vieilleries, en Billé. A Vendel, elle se dirige vers Saint-Jean-sur-Couesnon mais traverse Saint-Marc-sur-Couesnon, car le bas de Saint-Jean était couvert de marécages alimentés par le Couesnon.
Le Chemin Chasles devint l’une des voies de communication la plus importante de la région. Il était bien entretenu et assez large pour livrer passage aux convois et aux armées. En 1488, l’armée française venue assiéger Saint-Aubin-du-Cormier, l’emprunta jusqu’à Saint-Jean-sur-Couesnon où elle se heurta aux marais qu’il lui fallut franchir avec beaucoup de difficultés.
Un oratoire dédié à Jupiter?
Les travaux de remise en état de l’ancienne voie romaine demandèrent l’emploi d’un grand nombre d’officiers, de soldats et d’ouvriers, nous dit le vicomte Le Bouteiller ; les premiers s’établirent dans les postes militaires, aujourd’hui encore marqués par des mottes et dont beaucoup gardent encore les noms de leurs premiers occupants ; les soldats se campèrent dans les anciens retranchements construits par les Romains et en construisirent eux-mêmes du même genre. De là, ces nombreuses enceintes, ces Haies, ces Plessis, si répandus dans nos régions. Les ouvriers durent construire déjà quelques villages et la petite église de La Celle-en-Luitré paraît avoir été bâtie pour leurs besoins religieux… Pour nourrir tout ce personnel, pour exécuter ces travaux, il fallut un matériel nombreux d’animaux et d’instruments ; de là, la construction de colonies agricoles, dont on trouve partout les traces dans notre pays. D’énormes troupeaux de bœufs remplirent nos verdoyantes vallées et la vie se répandit dans cette région des Marches jusque là déserte… Tous ces établissements furent mis en communication entre eux et avec les grandes voies, une multitude de routes secondaires furent créées.
Ce fut ainsi que furent créés de nombreux villages le long de ces voies de communication, mais certains existaient déjà bien avant cette réhabilitation de l’ancienne voie romaine car des traces préhistoriques d’occupation par l’homme ont été retrouvées dans nos régions et de nombreuses découvertes d’objets en pierre polie ou en bronze les attestent. De même, les dolmens, menhirs, alignements ou pierres à bassin, suffisamment nombreux en pays de Fougères, attestent-ils encore de cette présence humaine depuis la plus haute antiquité.
A l’époque gauloise, des fortifications souvent situées en des lieux offrant une défense naturelle, sur des sommets abrupts, entourés de vallées profondes et marécageuses, barrées par de puissants retranchements de terre et des palissades, furent établies par les tribus et dont on trouve encore les traces, notamment en forêt de Fougères, au Poulailler, et que César, lors de sa conquête de la Gaule a appelé les oppidums.
En l’an 56 avant Jésus-Christ, le général romain Jules César entreprend la conquête de la Gaule. Les Romains excellaient dans l’art de coloniser les pays conquis, nous dit un autre historien fougerais, Émile Pautrel. Chaque peuplade ou cité gauloise conserva son nom et son existence propres, s’administrant elle-même, les Romains se réservant les questions militaires. Les pagi et les vici continuèrent d’exister comme par le passé… Peu à peu l’Armorique se romanisa… les Gaulois adoptèrent les mœurs romaines…
Il reste beaucoup de traces de cette période romaine, notamment dans les noms de lieux. Il est généralement admis que les noms finissant en igné, igny et même en y et é, indiquent un ancien domaine gallo-romain. Émile Pautrel nous explique que ces terminaisons francisées représentent la terminaison latine iacus ou acus, latinisation du vieux suffixe gaulois acos, que précédait généralement le nom du propriétaire ou du fondateur du domaine, comme plus tard chez nous, on forma des noms de lieux en ajoutant la terminaison ais, ière ou erie au nom du propriétaire, tels la Martinais, la Buffetière, etc…. Ce serait ainsi que Lupiniacus serait devenu Louvigné, Romaniacus : Romagné ; Albiniacus : Aubigné ; Calviniacus : Chauvigné, etc… des traces de villas et de domaines gallo-romains ont été retrouvées dans le pays de Fougères, notamment à Romagné lors des travaux de construction de l’autoroute A 84.
Mais cette règle qui semble commune peut aussi faire exception. C’est notamment le cas de Javené et de Juvigné dont l’origine semble liée non pas à un nom d’homme mais à un lieu de culte. Les historiens admettent que ces deux villages tirent leur nom de la racine Jovis, indiquant vraisemblablement un ancien oratoire dédié à Jupiter.
N’oublions pas que Javené est située sur l’ancienne voie romaine. Il n’est donc pas exclu qu’un culte ait été rendu sur cette voie à ce dieu particulièrement honoré par les Romains et qu’il était suffisamment connu pour laisser son nom au lieu où il se situait. Ce serait là la véritable origine de Javené. Bien entendu, on n’a pu retrouver de traces écrites de cette assertion des historiens locaux, mais la tradition toujours transmise aidant, l’histoire (ou la légende) est suffisamment intéressante pour qu’elle se poursuive et se perpétue.
La Motte
Le monument le plus ancien et, sans doute aussi, le plus méconnu de Javené est une motte, en partie arasée, située au village du même nom, prolongée par une fortification de terre, impressionnant talus de 50 m de longueur sur 5 à 6 m de large, situé au sommet d’un vallon abrupt nommé le Pré d’Enfer, dont le nom, souvent retrouvé dans les lieux défensifs, rappelle à lui seul sa réelle fonction. Cette élévation de terre, édifiée au Moyen Age pour contrôler le passage du Couesnon qui se faisait alors à gué, se situait près du fleuve qui servait de frontière entre les baronnies de Fougères et de Vitré. Un pont fut construit assez tardivement sur la rivière qui traverse la vieille route de Bayeux à Nantes qui, passant par la Haute-Bourgère à Fougères, rejoignait Vitré. Ce chemin, dit "le Grand Chemin Fougerais" est mentionné dans un aveu de l'abbaye de Rillé en 1541. Un champ tout proche de la motte porte le nom de "Champ de la Vallée".
Le choix de ce site pour la construction de la chapelle Saint-Julien, au XVIème siècle, dans le champ voisin dit "de la Chapelle" n'est pas anodin non plus. Il était d'usage d'édifier près d'un pont commandant un passage important, outre un dispositif de contrôle (d'où l'entretien du talus défensif), un calvaire ou une chapelle.
Les chouans utilisèrent ce qui restait encore de la vieille fortification de terre ; ils firent de ce singulier talus un poste d'observation idéal afin de surveiller le passage sur la route principale qui conduisait à Vitré ou à Fougères. Ce fut de cette position stratégique que, conduit par Aimé du Boisguy, le 7 avril 1794, ils livrèrent un combat à une colonne républicaine. Embusqués dans les genêts et les taillis qui entouraient alors la Motte et la chapelle Saint-Julien, les Chouans au nombre de 120 surprirent l'arrivée de 300 hommes d'un régiment de Ligne qui, effrayés des vides énormes qu'une brusque décharge faisait dans leurs rangs, prirent la fuite, poursuivis par les assaillants jusqu'aux faubourgs de Fougères où ils entrèrent après avoir essuyé de nombreuses pertes. On sait par ailleurs qu'un autre combat eut lieu sur le territoire de Javené en 1795, mais le lieu précis de l'affrontement n'est pas indiqué.
Ce fut sans doute ce coup de force dont les abords de la chapelle Saint-Julien furent le théâtre qui entraîna sa destruction. Des ordres furent en effet donnés par les autorités républicaines pour détruire dans tout le pays de Fougères les arbres, bois, taillis, genêts et constructions qui pouvaient servir de caches ou de lieux de rassemblement aux Chouans à couvert et non visibles des voies de communication empruntées par les troupes.
Ces ordres furent, on le sait, à l'origine des routes forestières qui furent ouvertes dans la forêt de Fougères et de la destruction du bois de Montbelleux à Luitré. La chapelle fut rasée mais le talus de la Motte subsista et subsiste encore, chargé d'une histoire énigmatique et mystérieuse sur laquelle toute la lumière n’a pas encore été faite. Figurant parmi le patrimoine de Javené, ce monument médiéval méritait les mesures de protection prises il y a quelques années par la Direction des Affaires Culturelles sur l’intervention du maire de l’époque et, bien entendu, le nom d’une longue rue, donné par la municipalité le 2 mai 2006 et qui dessert maintenant le lotissement dit Les Jardins de Lorquière.
La châtellenie de Châtillon-en-Vendelais
Javené entre en possession de la baronnie de Vitré
Jusqu’en 1027, Javené était une paroisse dépendante de la baronnie de Fougères mais une idylle en décida autrement, ce qui changea le statut d’une partie du territoire de la baronnie de Fougères et amena aussi la création du château et de petite bourgade de Châtillon-en-Vendelais. Cette histoire nous est rapportée par les Vieilles Chroniques de Vitré.
Tristan de Vitré, fils de Riwallon, premier seigneur de Vitré, vit ses chevaliers se révolter contre lui et, avec l’aide du duc de Bretagne, s’emparer de ses châteaux et le chasser de sa terre. Tristan vint demander de l’aide à son voisin, Main II, le sire de Fougères qui était aussi son parent. Tristan fut très bien accueilli, le baron de Fougères prit fait et cause pour lui et lui donna les moyens de faire la guerre au duc de Bretagne.
Ce fut ainsi que peu à peu, avec l’appui du sire de Fougères, Tristan mâta ses vassaux et reprit ses états. Une tradition veut que pendant ce conflit, Tristan s’installa quelque temps au village de la Piltière en Javené et à Saint-Jean-sur-Couesnon et que les deux barons signèrent un traité de non belligérance en vue d’assurer la paix entre les baronnies et de s’apporter soutien et assistance en cas de conflit.
Les ennuis passagers de Tristan de Vitré se transformèrent en bonne fortune. Or, nous disent les Vieilles Chroniques de Vitré, avoit celuy Main, seigneur de Fougères, une sœur nommée Inoguen, belle à merveille, laquelle aima Tristan de Vitré et, désirant l’avoir à époux et non aultre, révéla le secret de son cœur à son frères Main qui de ce requit Tristan. Tristan, en s’excusant, répondit qu’il étoit deshérité et n’avoit terre où il la put mener quand il l’auroit épousée. Adonc, Main lui promit en dot de mariage avec ladite Inoguen sa sœur tout ce qu’il avoit en Vendelais outre le fleuve de Coaynon. Quand Tristan se vit ainsi pressé et requis, il considéra la grâce que lui avoit faicte ledit Main ainsi ne l’osa refuser, mesmement pour l’honneur et la beauté de la damoiselle, et la print à femme avec celui dot qui lui fut assis et baillé… Et en icelle partie de Vendelais que Main donna à Tristan en mariage, fit ledit Main construire et fermer un chasteau pour Tristan, moult fort et défensable, en un plessix, lequel pour ce qu’il étoit du dot de ladite Inoguen, fut en après appelé le Plessix-Inoguen….
C’est de ce même château, nous précise Arthur de la Borderie, qui depuis s’est appelé Châtillon-en-Vendelais, que Tristan de Vitré continua avec avantage la lutte contre ses vassaux révoltés et rentra en pleine possession de l’héritage paternel. Il gagna donc à cette révolte une charmante femme et un beau fief en Vendelais qui ajouta quinze à seize paroisses à la baronnie de Vitré.
Le Vicomte Le Bouteiller ajoute que le seigneur de Fougères se réservait seulement le droit de pêche sur les deux rives du Couesnon et qu’il est assez vraisemblable que cette cession fut une des causes qui fit définitivement choisir Vitré comme siège du seigneur de cette maison, car jusqu’alors, les sires de Vitré avaient principalement habité Marcillé-Robert. Quoiqu’il en soit, poursuit l’historien fougerais, Tristan et Inoguen donnèrent naissance à la grande Maison de Vitré et la baronnie de Fougères se trouva dès lors limitée au sud par le Couesnon. Comme nous le verrons plus tard, à Javené, on pouvait passer d’une baronnie à l’autre en traversant le petit fleuve sur des planches entretenues par le seigneur de la Marche, ce qui lui donna le droit d’asseoir son banc seigneurial dans l’église de Javené. De même, la motte dont avons parlé plus haut était un ouvrage défensif contrôlant le passage du Couesnon qui servait de frontière en cet endroit entre les deux baronnies.
Une croix, située sur le pont du Couesnon, entre Vendel et la Chapelle-Saint-Aubert, daté de 1599, marque encore l’ancienne limite entre les baronnies de Fougères et de Vitré. Son piédestal porte sur l’une de ses faces le mot Foulgeres et sur l’autre celui de Vitray. Cette petite croix est connue sous le nom de Croix de l’Union rappelant ainsi le traité de non belligérance signé par les deux barons à l’occasion du mariage de Tristan et d’Inoguen. Ce mariage modifia donc la configuration géographique des deux plus importantes baronnies bretonnes pour plus de sept siècles car elles persistèrent en qualité de seigneuries féodales et les seigneurs des paroisses rattachées vers 1027 durent continuer de rendre aveu de leurs terres aux barons de Vitré jusqu’à la Révolution.
Tant que subsista la Maison de Vitré, la châtellenie de Châtillon à laquelle était rattachée la paroisse de Javené, lui demeura unie. Mais, en 1251, lorsque Philipette de Vitré apporta ses propriétés, dont la châtellenie de Châtillon, à son mari, Guy de Laval, la châtellenie fut alors liée au sort de la baronnie de Vitré jusqu’à la Révolution.
La châtellenie de Châtillon-en-Vendelais comprenait les paroisses de : Châtillon-en-Vendelais, Saint-Christophe-des-Bois, Chienné, Mecé, Vendel, Billé, Combourtillé, Javené, Parcé, Dompierre-du-Chemin, Princé, Luitré, La Celle-en-Luitré, une partie de Beaucé et Montreuil-des-Landes.
Les premiers seigneurs de Javené<
Si des monnaies mérovingiennes ont été retrouvées à Javené, dont un triens frappé à Rennes portant le nom du monétaire Sadigisilo, il faut attendre le XIIème siècle pour voir Javené laisser réellement des traces écrites dans l’histoire.
Dans les premières années de ce siècle, des chartres parlent de Javeneyo ou de l’ ecclesia de Javeneio dans lesquelles apparaît Estienne de Javené, seigneur de la paroisse, dans un acte de donation du huitième de ses dîmes aux religieux de l’abbaye de Pontlevoy pour l’entretien de leur prieuré d’Iné, donation qui fut ratifiée plus tard par Geoffroy de Javené, fils d’Estienne, et ses autres enfants.
L’abbaye de Pontlevoy avait été fondée en 1034 par Gueldin de Chaumont à la suite d’un vœu fait alors que son navire affrontait une terrible tempête lors de son retour de Terre Sainte. D’abord située dans le diocèse de Chartres, l’abbaye fut réunie au diocèse de Blois en 1697 lors de la création de ce diocèse. Les moines de Pontlevoy étaient en possession de plusieurs paroisses qu’ils desservaient comme Lécousse et de plusieurs prieurés dont celui d’Iné.
Un incendie ravagea l’abbaye au XIIIème siècle. Au XVIIème, les Bénédictins de Saint-Maur y construisirent un collège. Louis XVI transforma l’abbaye en école militaire, c’est aujourd’hui une école technique.
L’exemple d’Estienne de Javené trouva, nous dit-on, des imitateurs parmi les autres seigneurs possesseurs de biens dans la paroisse de Javené, si bien qu’avant 1175, les religieux de Pontlevoy se trouvaient être en possession de la moitié des dîmes prélevées à Javené et, quelques années plus tard, en possession de la presque majorité.
On peut se demander si la prétention des moines était réellement fondée car le baron de Vitré, Robert II, contesta cette possession. Comme Javené faisait partie de sa terre et que la paroisse en relevait, il fit admettre aux moines que la question des dîmes devait être soumise à l’arbitrage de Josse, l’archevêque de Tours, devant lequel il se fit représenter par Réginald, son chapelain, et par Robert, le prieur de Notre-Dame de Vitré. Les moines furent représentés par les prieurs d’Iné, de Pontlevoy et d’Amboise.
Le prélat les mit d’accord. Il fut convenu que le baron de Vitré abandonnerait aux religieux la moitié des dîmes de la paroisse de Javené, que l’autre moitié lui appartiendrait, et que les religieux et lui, à frais communs, feraient bâtir une grange, commune entre eux pour recevoir les produits de ces dîmes. Les religieux furent tenus de rendre bon et fidèle compte au seigneur de Vitré de tous les produits qui y seraient rassemblés.
Ce partage, par moitié, semblait donc équitable, mais en 1207 une autre contestation à propos des dîmes de Javené s’éleva entre les religieux de Pontlevoy et les chanoines du prieuré d’Allion (ou Rallion), de l’Ordre de Gastines en la paroisse de La Bouëxière. L’affaire fut réglée par les bons offices de Robert, frère du baron de Vitré et chantre de Paris, et n’eut aucune suite.
Bientôt, les moines de Pontlevoy ne conservèrent plus que leur prieuré d’Iné, et la cure de Javené fut donnée au Chapitre de Rennes et devint un bénéfice ordinaire desservi par un recteur nommé par l’évêque. Au moment de la Révolution, l’abbaye de Pontlevoy percevait toujours la moitié des grosses dîmes de la paroisse.