Your browser does not support JavaScript!
restaurer les menus
Maréchaux et forgerons

Maréchaux et forgerons

MMaréchal ferrant et forgeron, ces deux métiers n'en faisaient qu'un, pratiqué par le même homme qui était incontournable dans nos campagnes. Il ferrait les animaux de trait - chevaux, ânes, bœufs, mulets - avec les fers qu'il avait forgés et fabriquait et entretenait les instruments agraires. Il collaborait avec le charron pour le cerclage des roues de charrettes et de tombereaux.
Au début de la seconde moitié du XXème siècle les chevaux cédèrent peu à peu la place aux tracteurs et les pneus remplacèrent les roues en bois à bandage. Notre homme se fit pendant un temps peu ou prou mécanicien agricole et les forges finirent par fermer.

Sous l'Ancien Régime

Plusieurs maréchaux sont identifiables pendant l'Ancien Régime à partir des actes paroissiaux ou notariés.

Bouëssel

Jacques Bouëssel est le premier forgeron connu à Billé. Il avait épousé Michelle Neveu à Saint-Hilaire-des-Landes en 1660. Le frère de cette dernière était aussi maréchal. La forge était située au Ronceray. Nous en avons une connaissance assez précise suite à l'inventaire réalisé le 2 février 1706 pour sa veuve et deux de ses fils, lesquels travaillaient avec leur père.

Après le décès de leur père, Julien et Guy Bouëssel s'étaient partagé la forge. Il est vraisemblable que Julien, l'aîné, resta dans la forge de son père. Il demeura célibataire jusqu'à son décès en 1742. En 1739, il avait vendu ses biens à ses neveux Jacques et Joseph Bouëssel pour se libérer de plusieurs dettes et parvenir à sa nourriture et urgente nécessité n’étant pas en état de pouvoir gagner sa vie attendu son grand âge.
Son frère Guy avait épousé Anne Gayet en 1703. Ils eurent deux enfants au Ronceray en 1704 et 1706 et s'en allèrent au Bas Bourg où naquirent leurs quatre autres enfants. Guy mourut à 34 ans et son épouse se remaria avec Jean Moquet.

François Jehannin

D'après plusieurs actes notariés, François Jehannin était maître maréchal et son état était confirmé à son décès. Il eut trois femmes dont les deux dernières épousées à Billé. Ses deux premières filles naquirent au Ronceray et sa première épouse, Françoise Martin, décéda aussi au Ronceray. De là à penser qu'il y exerçait son métier dans la forge précédemment occupée par Julien Bouëssel, c'est probable. Il n'est pas possible de savoir jusqu'à quand il y resta. Ce qui est certain c'est qu'en 1762, au baptême de sa fille Renée, il était au Bourg. Il mourut au bourg de Billé ainsi que ses deux dernières épouses, Marguerite Marsillé et Marguerite Coquelin.

Guerlée

Jean et Louis Guerlée étaient nés à Laignelet en 1688 et 1690 respectivement. Ils se marièrent tous les deux à Billé et y restèrent toute leur vie. Jean contracta trois mariages à Billé et vivait à la Saute-Cochère. Louis se maria deux fois à Billé et se partagea entre l'Aunée et le bourg. Les deux frères étaient maréchaux. Leur état est avéré d'après des actes paroissiaux. Il n'est pas possible pour l'heure d'en savoir davantage.

Joseph Oger

Joseph Oger était maréchal selon son acte de mariage avec Jeanne Duplessix en 1689. Ils eurent neuf enfants à Billé dont plusieurs au Bourg. Après le décès de son épouse, il se remaria avec Julienne Ozanne qui, elle, était sage-femme.

Gaudiche

Louis Gaudiche, d'après son acte de fiançailles à Billé avec Jeanne Chevallier en 1742 était maréchal au village de la Houssais en Vendel. L'acte de baptême de leur première fille en 1743 ne fait que confirmer son métier. Mais les deux actes suivants indiquent que les parents étaient laboureurs. Cependant, sa qualité de maître maréchal est bien confirmée par plusieurs actes notariés entre 1748 et 1766. D'après les actes de baptême et de sépulture de leurs enfants, le couple résidait au Bourg de Billé où décéda aussi l'épouse en 1776. Louis Gaudiche mourut en 1784 à Vendel.

René Gaudiche était maréchal tout comme son père. Il épousa Françoise Ferrand à Billé en 1783 et elle donna naissance à six enfants au Bourg. René Gaudiche est aussi présenté comme marchand taillandier dans un acte de Justice de Paix de 1802. Il aura une fin de vie brutale à Javené. Le 4 décembre 1812 il fut trouvé mort sur les sept heures du matin près le pont Gasnier ... dans la grande route qui conduit de Fougères à Vitré.


Aux XIXème et XXème siècles, il y avait deux forges au Bourg de Billé. Elles ont toujours été situées aux deux mêmes endroits le long de l'actuelle rue de Fougères: l'une au bord du chemin partant entre le n°26 et le n°28 et l'autre dans la cour au n°16. Cette dernière fut transférée à la sortie du bourg en direction de Fougères à la fin des années 1960.

30, rue de Fougères

Brillet

Julien Brillet, maréchal originaire de la commune de Mézières épousait Perrine Leblanc cultivatrice des Guibourgères en 1798. Nous ne savons si son père était lui-même forgeron. Il décéda en 1822 à 53 ans.

Julien Brillet, leur fils ainé, alors âgé de 23 ans, lui succéda. Celui-ci se maria à Billé en 1831 avec Modeste Briand et ils eurent six enfants. Nous retrouvons cette famille dans les recensements au moins jusqu'en 1846. Ainsi les Brillet avaient occupé la forge pendant 50 ans.

Pierre Brillet, fils et frère des deux précédents, maréchal lui aussi, s'installa à la Messayais en Combourtillé et y épousa Reine Lemonnier en 1834. La forge fut transmise de père en fils jusqu'à Julien Brillet son arrière petit-fils. Elle ne ferma que vers 1980.

Jean Doré

Jean Doré, travaillait probablement chez Julien Brillet en 1846, année où il épousa à Billé Jeanne Vannier. En 1851, ils avaient trois enfants nés à Billé et lui était devenu le patron de la forge. Il ne le restera pas longtemps puisqu'il continua sa carrière à Javené où un enfant leur est né en 1858.
Ouvriers chez Jean Doré: Jean Vieillerobe (1851), Pierre Vannier (1851).

Jean-Marie Faucheux

Joséphine Piel, née au Bourg de Billé, de Joseph et Thérèse Sansier avait épousé Louis Lebigre et le couple alla vivre à Saint-Brice-en-Coglès où naquirent quatre enfants. Louis Lebigre mourut en août 1855 et Joséphine revint à Billé pour donner naissance à leur fils Paul en janvier 1856. Elle se remaria avec Jean-Marie Faucheux qui reprit la forge. Celle-ci semble être restée inoccupée quelques années. Il en fut le maître pendant une vingtaine d'années. En 1861, il est marchand et c'est son beau-fils, Paul Lebigre, qui est le maréchal. Pendant tout ce temps, Joséphine son épouse était débitante.
Ouvrier chez Jean-Marie Faucheux: François Garnier (1861).

Paul Lebigre

Paul Lebigre succéda à son beau-père et épousa Françoise Perrier à Saint-Marc-sur-Couesnon. En 1911, après le décès de son épouse en 1905, il est toujours à la forge. La même année, il assiste au mariage de leur seule fille, Marie, avec Paul Houdusse, militaire à Rennes. Nous n'avons jusqu'à présent pas trouvé son acte de décès. En 1920, son gendre et sa fille étaient propriétaires des bâtiments et dépendances qu'ils louèrent à Ferdinand Royer et son épouse Jeanne Brochard à partir de la Saint-Georges.
Ouvriers chez Paul Lebigre: Félix Pougol (1886), André Bréguin (1886), Amand Lemonnier (1891), Baptiste Goupil (1891), Yves Guyot (1896), Emmanuel Marion (1896), François Ledé (1901), Pierre Tienvrot (1906), Emmanuel Picard (1906), Louis Leprieur (1911).

Ferdinand Royer

À partir d'avril 1920, Ferdinand Royer, originaire de La Pélerine, s'installa à la forge. Il avait épousé l'année précédente Jeanne Brochard à Saint-Hilaire-du-Maine.
Ouvriers chez Ferdinand Royer: François Gauchet (1921), Louis Manceau (1926), Jean Bertel (1936).


16, rue de Fougères

Leporcher

Jean Leporcher, né en 1756 à Landéan, épousait Jeanne Chorin, native de Billé, le 23 octobre 1781. La première attestation de son état de maréchal apparaît dans l'acte de décès de leur fille Anne, née au bourg en 1786. Il décéda en 1796 à 39 ans. Il est difficile de savoir ce qui se passa à la forge jusqu'à ce que son fils Jean qui n'avait que trois ans à son décès fût en âge de lui succéder.
Jean Leporcher se maria à Combourtillé en 1814 avec Thérèse Chrétien qui était originaire du moulin de Mésauboin. Ils eurent six enfants à Billé de 1815 à 1825. Elle mourut en 1826. il était toujours maréchal avec son fils Jean jusqu'à son décès en 1861.
Jean Leporcher, le petit-fils, épousa Jeanne Bazin en 1855 mais ne survécut qu'un peu plus de huit ans à son père. Deux enfants étaient nés: Jeanne en 1859 et un garçon décédé à la naissance.
Ouvriers chez Jean Leporcher: Baptiste Hervagault (1856), Jean Liger (1861), François Garnier (1866).

C'est Jeanne Bazin, l'épouse de Jean Leporcher, qui prit en charge la forge. Trois neveux issus de la même génération étaient susceptibles de poursuivre: les fils de Thérèse Leporcher Baptiste et Alexandre Hervagault, nés à Saint-Chistophe-des-Bois et Alexis Mottais, fils de Jeanne Leporcher. Ce dernier, qualifié de maréchal dans son acte de mariage à Billé avec Jeanne Bertin en 1870, mourut prématurément en juillet 1871. Nous perdons de vue Baptiste Hervagault qui travaillait avec son oncle en 1856. Alexandre Mottais était à la forge avec sa tante en 1872 et il en était le maître en 1876. Il s'en alla ensuite prendre une forge à Saint-Christophe-des-Bois.
Ouvrier chez Jeanne Bazin-Leporcher: François Garnier (1872).

Louis Martiniau

C'est Louis Martiniau qui prendra la suite de la famille Leporcher après avoir épousé Jeanne, l'héritière, en 1881. Il était né à Parcé où son père était maréchal. Jean, son aîné avait pris la forge de Parcé. Il occupera celle de Billé jusqu'à son décès en 1904.
Ouvriers chez Louis Martiniau: Julien Brézel (1881), Pierre Moreau (1886), François Garnier (1891), Jean Marie Legrain (1891), Louis Bazire (1891), Emmanuel Picard (1896), Joseph Noël (1896), Emmanuel Picard (1901).

Joseph Sieur

Après le décès de son père, dès 1905, Nathalie Martiniau épousa Joseph Sieur qui reprendra la forge de son beau-père.
Ouvriers chez Joseph Sieur: Louis Martiniau (1906), Joseph Letournel (1906), Henri Trohel (1911).

retour
dernière mise à jour de cette page le 08/11/2023 à 16:56:09