Julien Hunault (1745-1816)
Fercé avant d'être installé le 7 septembre 1786 à la cure de Billé. Les archives de la paroisse restent laconiques sur cette partie de son ministère qui dura jusqu'en 1792, date à laquelle le vicaire Porée qui avait prêté serment à la constitution civile du clergé le remplaça.
ulien Mathurin Hunault naquit à Gennes-sur-Seiche le 30 mars 1745 de Julien et Renée Paillard. Nous ne savons rien de sa jeunesse. Il fut recteur deJulien Hunault fut fortement impliqué dans la préparation des États Généraux de 1789. Nommé rédacteur des séances et des délibérations des assemblées locales, il participa aussi à la rédaction des cahiers de doléances. Finalement il fut désigné comme député avec ses confrères Messires Guillou, recteur de Martigné-Ferchaud et Vaneau, recteur d'Orgères pour représenter l'évêché de Rennes aux États Généraux.
Nous retrouvons donc notre doyen de Billé à Versailles, parmi les quelque 1 200 députés de cette assemblée en mai 1789. De là, une nouvelle page de d'Histoire de France commence à s'écrire. Beaucoup de députés du bas-clergé rejoignent les rangs du Tiers-État dans les semaines qui suivent. Il suivra ses confrères et le 19 juin suivant, on le retrouve sur les bancs de l'Assemblée Nationale auto-proclamée deux jours plus tôt par les députés du Tiers-État. Il figure sur la liste des membres du clergé ayant signé l'arrêté en faveur de la vérification des pouvoirs en commun, lors de la séance du 19 juin 1789.
Il semble avoir été plutôt discret jusqu'au moment où il va être confronté aux débats sur les discussions portant sur le serment civique des prêtres. Opposant inconditionnel à ce principe, il va démissionner dès le mois d'août de son mandat de député. Le 1er octobre, il est remplacé par Joseph Joachim François Aimé Jean Emmanuel Lancelot-Dubourg (1749-1806) recteur de Retiers et qui le resta après avoir prêté serment.
Et voilà Julien Hunault de retour à Billé. En 1790 il en devient le maire avec l'approbation d'une grand partie de ses ouailles. Mais, fidèle à ses convictions, il refuse la constitution civile du clergé qui est promulguée en juillet de la même année et doit s'enfuir. Il se réfugie d'abord à Gennes-sur-Seiche, sa paroisse d'origine, puis à Gastines en Mayenne. Vers la fin de 1792 il est exilé en Espagne. Il y reçoit un accueil très favorable de la part de l'évêque de Ciudad-Rodrigo, ville du royaume de Leon, où il se fixe. De 1794 à 1796, il est à Jersey avant de revenir à Billé en août 1797 et d'y exercer brièvement le culte. Obligé de disparaître à nouveau après le 4 septembre 1797, il se cache dans la paroisse.
Ce n'est qu'en 1801, avec la signature du Concordat entre le Consulat français et la papauté qu'il reprendra ses fonctions de recteur de Billé. À noter que, dès lors, Billé n'est plus le siège du doyenné. Il y restera jusqu'à sa nomination de curé de la paroisse Saint-Aubin de Rennes à la fin de 1803 puis celle de Saint-Étienne en 1808. Il décèdera dans cette ville, rue Basse, le 30 décembre 1816.