Couvreurs
essentes - ou bardeaux - étaient souvent utilisées. Ainsi, Gilles Bignon, que nous retrouvons ci-dessous, était-il désigné comme maître couvreur d'ardoises et d'essannes [sic] dans un procès verbal notarié de 1689.
e métier de couvreur était fort répandu dans la commune. Jadis, les maisons ne comportaient pas toutes des toits d'ardoises; lesRobert , Pierre et Michel Bignon
Trois frères Bignon furent couvreurs à Billé. Robert Bignon, sieur de la Vigne, était couvreur d'ardoises à la Trétonnière en 1674 avant son mariage avec Julienne Delaunay en 1676. Le couple eut douze enfants à Billé de 1677 à 1699. La mère décéda peu de temps après la naissance de la dernière fille en janvier 1700. En 1684, un contrat devant notaire était signé entre Rober Bignon et Jean Bauny pour apprendre à ce dernier le métier de couvreur. Par ailleurs, Robert Bignon est aussi mentionné comme charpentier et couvreur. Il mourut à l'Aunée en octobre 1709 à 63 ans environ.
Pierre Bignon, sieur de la Fontaine, le second des frères, épousa Jeanne Barbé à Billé en 1685. Ils demeuraient aux Guibourgères et ils eurent dix enfants. Leur mère décéda en 1722 suivie par leur père en 1724.
Enfin, Michel Bignon, sieur de la Perrière, qui s'était marié à Billé en 1681, mourut jeune à 32 ans en 1688. Il avaient eu deux enfants. Julienne Besnard, sa veuve, se remaria en 1689 avec Jean Greffier.
Jean Delaunay
Jean Delaunay était le beau-frère de Robert Bignon. Il est possible qu'il naquit à Billé, mais les registres des baptêmes de 1645 à 1659 sont manquants. Il épousa Marie Barbot à Billé en avril 1682. Six enfants naquirent de cette union. À notre connaissance seule survécut leur fille Françoise, mariée plus tard à Jean Boisard. Il habitèrent dans plusieurs endroits: la Basse Tollerais, les Fosses et Ruffin. Ils moururent à Billé, lui en 1721 et elle en 1733.
Michel et Jean Leroux
Les deux frères Leroux étaient originaires de la Mayenne. L'aîné, Michel Leroux, né à Saint-Julien-du-Terroux, épousa Renée Garnier à Billé en 1676. Il est très probable qu'elle était aussi originaire de la même commune, même si nous n'avons pas pu découvrir son acte de naissance. Leurs sept enfants naquirent à Billé de 1678 à 1691. Renée Garnier décéda avant 1694. Michel Leroux se remaria successivement à Jeanne Julienne en 1694 puis à Michelle Duclos en 1699. Il mourut tragiquement comme l'indique son acte de décès à Saint Sulpice de Fougères: couvreur tombé de sur une maison s'est tué et n'a reçu que le sacrement de l'extrême-onction mais n'a pas eu le temps de recevoir les autres sacrements.
Lorsqu'il épousa Michelle Garnier en 1682, le second frère, Jean Leroux, était couvreur à Launay. Il naquit à La Baroche-Gondouin. Son épouse, Michelle Garnier était la sœur de Renée citée ci-dessus. Le couple eut sept enfants à Billé entre 1683 et 1699. Les deux époux moururent tous les deux à Launay, lui en 1705 et elle en 1714.
André Simon
André Simon pourrait bien avoir été cette Andrée qui figure dans le registre des baptêmes de 1687. L'âge de 35 ans mentionné à son mariage en 1722 avec Jacquine Tancerel est compatible avec la naissance en 1687. En effet, il n'y a pas d'acte de baptême d'un André et il n'y a pas trace d'une Andrée par la suite. Un enfant naquit de ce mariage en janvier 1725 mais ne vécut que cinq jours. Jacquine Tancerel mourut en 1747 et André Simon se remaria deux fois en 1750, avec Marie Montulé, et en 1753, avec Françoise Jehannin. Il n'aura pas d'autre enfant. Il décéda à Billé en août 1754. Il faut consulter quelques actes notariés pour attester de son métier de couvreur.
Pierre Tropée
Assurément, Pierre Tropée n'exerçait pas que le métier de couvreur. Il est mentionné comme laboureur dans les actes de naissance de plusieurs de ses enfants et même comme scieur de bois dans celui de son décès. Il se maria trois fois: en 1818 avec Jeanne Forgerie, en 1831 avec Jeanne Esnault et en 1848 avec Marie Babin. De ces trois unions naquirent douze enfants. La Chronique de Fougères rapporte que Joseph, enfant du troisième lit, se noya dans une mare proche de la maison des Rues en 1832; il était âgé de 20 mois. Pierre Tropée mourut au Térobert en Saint-Georges-de-Chesné en octobre 1864.
Pierre Lefrais et fils
Pierre Lefrais, exerçant la profession de couvreur, demeurant au village de Mésaubert, et Jeanne Gautier se marièrent à Javené en 1813. Ils vinrent s'installer aussitôt à Billé puisque leur fils aîné y naquit au Ronceray en 1814. Suivirent neuf autres enfants jusqu'en 1833. C'est encore le Ronceray, qu'ils habitaient lors du recensement de 1836. Dès lors, nous les retrouvons successivement à la Bordelière, à la Basse Tollerais et à l'Aunée jusqu'en 1861. En décembre 1864, Jeanne Gautier décéda à l'Aunée. Il semblerait que peu de temps après, Pierre Lefrais s'en alla à Fougères. Il y mourut, rue de Rillé, en 1867.
Pierre Lefrais, le fils aîné né en 1814, était couvreur en 1841 avant son mariage à Javené, la même année, avec Michelle Trihan. Ils eurent sept enfants à la Bordelière et à l'Aunée de 1842 à 1855. Pierre Lefrais décéda trois semaines avant la naissance de leur dernier fils. Sa veuve s'en alla à Fougères où moururent jeunes quatre de ses enfants. Elle décéda rue Pinterie en mars 1891.
Ouvrier chez Pierre Lefrais: René Chartrain (1851).
Deux autres frères, Jean et Louis Lefrais étaient couvreurs avec leur père en 1851. Le premier se maria à Fougères où il continua son métier. Louis quitta aussi Billé après 1861, vraisemblablement en même temps que sa mère. Il revint se marier à Billé en mai 1871 avec Jeanne Deshais de Fleurigné et s'y établit comme couvreur au Bourg. Ils eurent deux garçons en 1874 et 1877. Ils quittèrent Billé avant 1881. Il mourut à Fougères, rue de Nantes, en 1901.
Gabriel Vannier
Gabriel Vannier était couvreur à Jaunouse en Billé en 1836 d'après le recensement. Marié en 1836 à Combourtillé, il déclara la naissance d'un enfant en 1839 à Billé. L'enfant était né au Platu en Parcé. Il demeurait dès 1843 à Combourtillé lors de la naissance d'une fille. Il y décèdera à la Pellerie en 1882. François, son fils né en 1839, deviendra aussi couvreur.
Pierre Bourgeon
Originaire de Saint-Germain-en-Coglès, Pierre Bourgeon se maria une première fois à Parcé en 1830 où il s'installa. Ils eurent un fils mais son épouse mourut en 1834. Il se remaria à Combourtillé en 1836 avec Françoise Goupil de Mecé. Trois enfants naquirent à Billé de 1837 à 1844, à Jaunouse et à la Renouardière. Le père décéda en janvier 1850.
Au recensement de 1851, Pierre, fils de son premier mariage, figure comme couvreur. Il demeure avec sa mère, son demi-frère et ses demi-sœurs. Françoise Goupil était alors fileuse. Elle resta Sur la Haye jusqu'après 1866. En 1872, elle était domestique chez Pierre Brisset à l'Épinay puis, en 1876, au Bourg chez sa fille Françoise mariée à Constant Vautier. Elle mourut à l'Hôtel-Dieu de Fougères en 1882.
Julien Lambert
Julien Lambert figure comme couvreur à la Renouardière dans les recensements de 1856 à 1876 - sauf en 1872. Après son second mariage avec Marie Bertin à Luitré en 1848, le couple vint s'installer à Billé où ils étaient cultivateurs en 1851. L'épouse mourut en 1855. Julien Lambert décéda au Haut Montoger en Luitré chez André Lambert, son neveu.
Anne Diard
Anne Diard, originaire de Saint-Georges-de-Chesné, épousa Perrine Petit à Montreuil-des-Landes en 1829. Ce n'est que plus tard qu'ils apparurent aux Guibourgères où il était couvreur. En 1866, ils étaient à la Blanchais où mourut Perrine Petit en 1868. Il quitta Billé ensuite et à son décès, il se trouvait à la Chauvinais en Saint-Germain-en-Coglès près de sa fille, Aimée, et de Jean Battais, son gendre.
Pierre Bourguignon
Pierre Bourguignon et Jeanne Coirre se marièrent à Vendel en 1832 et eurent huit enfants à Parcé et à Javené. Ils arrivèrent à Billé, à l'Aunée, avant la naissance de leur fille née en avril 1844. La famille habitera successivement la Renouardière, la Chantellerais et la Royandière. C'est à la Royandière que décéda Jeanne Coirre en 1876. Pierre Bouguignon est présenté dans les recensements comme couvreur ou comme ramoneur (1846 et 1856). Après le décès de son épouse, il s'installa au bourg avant 1876 et y mourut en 1879.
Louis Deroirie
Louis Deroirie et Thérèse Pasquet s'étaient mariés à Javené en janvier 1856. Ils vinrent demeurer à Billé la même année. Ils sont alors signalés à Beuvron au recensement. D'après les lieux de naissance des enfants ils changèrent souvent de domicile: Trichetin (juillet 1856), Chantellerais (1857, Aunée (1859) et enfin au bourg (1861). C'est au bourg que décéda, à 33 ans, Thérèse Pasquet en octobre 1862. Après le décès de son épouse, Louis Deroirie s'en alla à Montreuil-des-Landes et épousa Reine Chaussière qui lui donna un fils, Pierre, qui fut à son tour couvreur à Billé.
François Vannier
Né à Billé et parti avec ses parents à Combourtillé - voir ci-dessus, François Vannier revint à Billé se marier en 1863 avec Jeanne Payen née à la Buharais. Le couple demeura voisin des parents Payen à Montaubert où naquirent leurs deux premiers enfants. Par la suite, ils s'installèrent au bourg où ils se trouvaient jusqu'en 1906. Elle décéda en 1907 à l'Hôtel-Dieu de Fougères et lui au bourg de Billé en 1909. Pour l'anecdote, ajoutons que Joseph, le quatrième enfant du couple, changea d'orientation par rapport à son père: à son remariage en 1923 à Pantin, il était coiffeur pour dames.
Ouvriers chez François Vannier: Joseph Martin (1881), Joseph Guerlée (1886), Jean Bouvet (1891).
Jean Payen
En 1866, il y avait à Montaubert trois couvreurs: François Vannier évoqué ci-dessus et ses deux beaux-frères, Jean et Amand Payen. Amand abandonna ce métier pour l'état de vannier à Val-d'Izé. Jean se maria avec Anne Boivent de Javené en 1868 et resta à Billé comme couvreur à l'Étang puis à l'Aunée. Ils moururent à l'Aunée, lui en 1902 et elle en 1903.
Pierre Deroirie
Pierre Deroirie naquit en 1865 à Taillis, du second mariage de Louis Deroirie - précédemment couvreur à Billé jusqu'en 1863. Il épousa Marie - Jeanne Marie - Vannier fille de de François Vannier - lui aussi déjà cité ci-dessus - en 1890. Ils eurent huit enfants au bourg de Billé. Le père mourut à seulement 41 ans en juin 1906. Son épouse se remaria à Billé avec Emmanuel Blandeau, lui-même veuf et couvreur à Fougères.
François Machard
François Machard, couvreur à Fougères, épousa à Billé Anne Payen, fille de Jean Payen, couvreur à Billé. En 1896, Francis, leur fils aîné était nourrisson chez ses grands parents à L'Aunée. En 1901, le couple et leurs trois enfants étaient installés avec les parents d'Anne Payen à l'Aunée. Ils y restèrent jusqu'au décès de François en janvier 1907. Ses parents étant déjà décédés, Anne Payen alla, avec les enfants, à Fougères où elle résidait rue de Nantes avant son décès à l'Hôtel-Dieu en janvier 1923.
Joseph Morel
Joseph Morel, originaire de Laignelet, épousa Rosalie Fontaine en 1896 à Parcé. Après la naissance d'un premier enfant à Parcé ils vinrent à Billé où naquirent quatre autres enfants jusqu'en 1911. Vint alors la mobilisation du 1er août 1914. En 1915, suite a des voies de fait sur un supérieur en dehors du service il fut condamné le 25 juillet 1915 à une peine de cinq ans de travaux publics. En août 1917, il fut détaché comme ouvrier agricole à Vendelles dans le département de l'Aisne. Le 4 octobre, il était écroué à l'atelier de travaux publics de Bougie (Algérie). Le 12 juillet 1919, il décéda à l'hôpital militaire de Souk Ahras. La fiche matricule de Joseph Morel relate ses déboires avec l'armée.
Rosalie Fontaine était toujours à Billé en 1921 avec Jean son fils et sa fille. Jean avait repris le flambeau de couvreur. La famille s'en alla ensuite vers Fougères.
Pierre Delourme
Venu du Tirecent, Pierre Delourme épousa Élisabeth Cordier en octobre 1907 à Billé. Après avoir vu naître trois enfants au bourg de Billé, il décéda à 32 ans à l'Aunée en 1915. Son épouse se remaria à Billé avec Louis Lebreton en 1920.
Louis Balluais
Louis Balluais de la Ménardière avait participé à la guerre de 1914-1918 avant d'épouser Armandine Hardouin à La Croixille où elle était née. Après la naissance de leur fille aînée, ils vinrent à l'Épinay et il apprit le métier de couvreur. Trois enfants naquirent à Billé de 1925 à 1928. Ils habitèrent ensuite la Clémençais en Vendel pendant une vingtaine d'années avant de revenir à Billé, à Launay Padoue, pour la retraite. Le 16 octobre, ils se rendirent à la mairie et à l'église de Billé pour célébrer leurs noces d'or. Elle décéda l'année suivante à Billé et lui en 1983 à Laval.
Henri Fontaine
Henri Fontaine était couvreur à Billé en 1936 alors qu'il habitait encore à la Bordelière avec ses parents. Par la suite, il s'en alla à Fougères.