Lieux disparus
Autour du cadastre de 1825
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n certain nombre de hameaux ont disparu au cours des ans. Jean-Marie Guet, dans son livre Billé relate déjà cet état de choses à la fin du XIXème siècle: Plusieurs de ces constructions ont disparu. Le Margat, la Maison-Rouge, le Pressoir, la Louisetière, le Champ-Busson, le Pihoin et plusieurs autres fermes ont été détruites et leurs champs annexés aux villages voisins.
En regardant le cadastre de Billé dit cadastre napoléonien il est aisé de retrouver l'emplacement de certains de ces hameaux: le Marga, la Maison Rouge, le Pressoir. Le Pressoir figure encore sur la carte d'état-major de 1820-1866. Les trois derniers cités - la Louisetière, le Champ-Busson, le Pihoin - nous sont, pour le moment, inconnus.
Outre ces lieux déjà repérés, le cadastre de 1825 note un lieu appelé la Gigonnière où se trouvait une maison.
Un hameau appelé Haudussais est signalé sur le cadastre napoléonien. Il avait des habitants lors des recensements de 1841 et de 1846. La Haudussais n'apparaît plus dans celui de 1851.
À Leutière, il existait une ferme située de l'autre côté de la route par rapport à la Leutière actuelle. Cette maison, quoique inhabitée, existait encore dans les années 1950 et fut démolie par la suite. Elle a laissé un souvenir sous le nom de Berteu. Le même cadastre indique en effet que le champ adjacent était le champ de Berteu.
Moulins
Parmi les édifices disparus, le même auteur mentionne aussi nos moulins: Billé possédait naguère quatre moulins: la Loirie sur le Couasnon, aux confins des paroisses de Vendel et de la Chapelle-Saint-Aubert; Billé, près de l’étang du même nom; Mésauboin, sur le ruisseau qui sort de l’étang de Billé. Ces trois moulins ont été détruits, seul Guéret reste au fond de son vallon solitaire, sur la petite rivière de la Muet, tout au bord de la paroisse de Javené.
Les quatre moulins cités sont bien repérables sur le cadastre napoléonien. Le moulin de la Loirie, se trouvait tout près du Marga précédemment cité. Celui de Billé a laissé son nom à l'endroit où il existait. Le moulin de Mésauboin n'a laissé de traces que par le nom de champ du moulin donné encore de nos jours à la pièce de terre sur laquelle il était situé. Guéret a été détruit au cours du XXème siècle.
Vieux cimetière
Il restait encore au milieu du siècle dernier le souvenir d'une parcelle appelée le vieux cimetière. Le remembrement a ensuite fait son œuvre et bien malin qui pourrait dire maintenant où il se trouvait. En 1852, ce champ des défunts donna lieu à une querelle entre le Conseil Municipal et le Conseil de Fabrique. Elle est rapportée par Jean-Marie Guet dans son ouvrage. En effet, cet ancien cimetière n'existait plus en tant que tel depuis bien longtemps, même si la Fabrique en réclamait encore la propriété. Le nom vieux cimetière figure dans le cadastre de 1825 et l'emplacement est visible sur le cadastre napoléonien.
Rien ne permet de dater l'existence effective de ce cimetière. En s'inspirant de l'exemple de Javené, dûment rapporté par Marcel Hodebert, il est possible de formuler une hypothèse. D'après les archives de cette paroisse, un cimetière, sis dans la lande d'Iné, fut béni le 13 août 1625. Il devait permettre l'ensevelissement des nombreuses victimes de la peste qui faisait des ravages cette année-là, comme le prouve le nombre de décès enregistrés. Le nom de Saint-Roch, saint protecteur de la peste, associé à ce cimetière rappelle aussi les circonstances de sa création. Par la suite, des défunts y furent ensépulturés jusqu'en 1669. Malheureusement, les registres des décès de Billé ne sont disponibles qu'à partir de 1660. Cependant, Jean Bouessel du Bourg fait remarquer, dans son ouvrage de 2004, qu'un déficit de naissances se manifesta entre 1624 et 1630 avec un paroxysme en 1625 précisément. De là, à imaginer que Billé avait aussi créé un second cimetière au même moment et pour les mêmes raisons, il n'y a qu'un pas.