Propriétaires à Billé
Autour du cadastre de 1825
ConsultationConsultation StatistiquesStatistiques ToponymesToponymes PropriétairesPropriétaires Lieux DisparusLieux Disparuses relevés du cadastre permettent de savoir qui étaient les propriétaires du sol de Billé. D'abord, il faut bien constater qu'ils étaient nombreux: plus de 400, à se partager les 1 630 hectares de la commune. Le document ne dénombre pas les propriétaires et il est difficile d'en donner un nombre précis, leur désignation n'étant pas toujours cohérente. Si la moyenne se situe autour de 4 hectares à chacun, la réalité est toute autre. Les 33 plus importants d'entre eux détenaient la moitié de Billé, tant par la surface que par le revenu. Aux 250 les plus modestes, il restait seulement un dixième de la surface.
Les familles nobles
Sans grande surprise, une partie importante était la propriété de membres de familles issues de la noblesse. Les demeures les plus anciennes et les terrains attenants, la Ronse, Mésauboin et Maintiboeuf appartenaient respectivement à Farcy de Beaumont, Méhérenc de Saint-Pierre et Dupont des Loges. Les deux premiers possèdaient presque 12% du ban communal et encaissaient les deux plus hauts revenus. Dupont des Loges et sa belle-mère Cécile de Porcon, veuve la Choltais, auraient dépassé chacun des deux premiers en revenu. Cette dernière avait une grande partie des Veilleries. la Riboisière s'arrogeait la troisième place mais possédait deux fois moins que chacun des deux premiers. À ceux-là, il faut ajouter Hyacinthe de Ravenel de Boistilleul qui possédait une trentaine d'hectares du côté des Veilleries.
Les investisseurs
Ce qualificatif convient à des personnes sans aucun lien avec l'agriculture mais qui avaient placé leurs avoirs pour en tirer bénéfice. Ces personnes habitaient le plus souvent en ville. Le plus important d'entre eux était un notaire de Fougères, Maître Denoual, qui se trouvait presque aussi bien loti que la Riboisière. Contrairement aux précédents qui couvraient un ou deux domaines, ses possessions étaient disséminées sur une grande partie de la commune.
D'autres, sans être de gros propriétaires trouvaient des revenus substantiels. Il étaient juges, avoués, médecins, commerçants, artisans ou laboureurs dans les communes avoisinantes. Quelques personnes du bourg appartenaient aussi à cette catégorie, tels Félix Bouessel, Charles Fouro (chirurgien), Pierre Sansier (cabaretier) et Jeanne Sorin, veuve de Jean Leporcher (maréchal). L'hospice Saint-Louis de Fougères et, dans une moindre mesure l'hôpital Saint-Nicolas avaient des biens à Billé.
Les laboureurs
Mais où étaient nos paysans propriétaires? Ils existaient, bel et bien. Un certain nombre de familles avaient acquis les terrains qu'elles exploitaient ou en avaient hérité. Les deux laboureurs les plus fortunés, Jean Delatouche de la Cosvinière et Jean Vannier du Ronceray venaient juste derrière Cécile de Porcon, avec des revenus inférieurs à 1 000 francs, mais tout de même comparables. Le tableau ci-contre énumère les laboureurs de Billé qui possédaient plus d'un hectare de terres.
Les plus modestes
Ils étaient environ 250 petits propriétaires à se partager un dixième des terrains de Billé. La superficie moyenne qu'ils s'attribuaient était proche de 60 ares et le revenu moyen un peu moins de 14 francs. Les valeurs dans cette catégorie varient entre quatre hectares et quelques dizaines de mètres carrés pour les surfaces et de 30 à moins d'un franc pour les revenus.
Les héritiers de Jean Tual ainsi que sa veuve Marie Garancher étaient les plus petits propriétaires en terme de superficie. Ils possédaient une parcelle de 64 mètres carrés: une maison à la Haute Cosvinière d'un revenu de 7,31 francs. La proprétaire ayant le plus petit revenu sur Billé - 51 centimes - était Jeanne Tiollais, veuve de Jean Coquelin de Parcé, qui possédait un friche d'un are à la Basse Fonderie.
Où résidaient les propriétaires en dehors de Billé
Beaucoup des plus importants étaient en ville. Citons, Méhérenc de Saint-Pierre à Saint-Brieuc, Dupont des Loges, Cécile de Porcon et Ravenel de Boistilleul à Rennes. Le Comte de la Riboisère habitait Paris. Fougères abritait 35 propriétaires de Billé et non des moindres. Parmi eux, un notaire, un juge de paix, deux avoués, un huissier, un coutelier et un serrurier. Un grand nombre se trouvaient dans les communes rurales voisines: Romagné, Vendel, Javené, Parcé, Combourtillé... Ces derniers étaient souvent des laboureurs et parfois originaires de Billé.
Qui possédait quoi et où?
Dans le formulaire ci-dessous, taper seulement quelques lettres d'un nom de famille, sans tenir compte des majuscules et des accents. Un tableau affichera le nom du propriétaire correspondant et la liste des parcelles qui lui appartenaient et en cliquant un numéro la localisation de la parcelle apparaîtra sur le plan du cadastre napoléonien.