Moulins, meuniers et meunières

Il existait autrefois à Billé quatre moulins mus par le courant des rivières. Ces dernières formant généralement les limites de la paroisse, les moulins étaient tous situés aux confins de celle-ci. Il existe peu d'information quant à leurs activités au cours des siècles. Leurs habitants sont connus par les registres paroissiaux - mariages, baptêmes et sépultures, par un certain nombre d'actes de notaires - baux, inventaires... - qui ont été préservés et, pour les périodes récentes, par les recensements. Les actes notariés mentionnés se trouvent aux Archives Départementales d'Ille-et-Vilaine et nous avons pu en prendre connaissance grâce au travail d'Isabelle Lagadic et Thierry Masson. Nous les remercions vivement.

Dans la mesure du possible nous avons établi les listes des occupants de chacun des quatre moulins. Nous avons pu en identifier 71. Elles sont présentées dans les tableaux qui figurent dans les pages correspondant à chaque moulin. Y figurent les noms des couples et les périodes pendant lesquelles ils s'y trouvaient. Les années indiquées reposent sur les éléments mentionnés ci-dessus. Les durées rapportées sont strictement limitées aux dates auxquelles il est avéré que les personnes vivaient effectivement à cet endroit.

En règle générale, comme il apparaît à la lecture de ces pages, les meuniers se déplaçaient souvent. Toutes les mutations se faisaient au gré des baux car les moulins n'étaient pas la propriété des meuniers jusqu'au milieu du XIX^ème siècle. En conséquence le généalogiste peut avoir parfois beaucoup de difficultés à reconstiuer certaines familles. Nous avons tenté de retracer l'histoire de chaque meunier et meunière de Billé. Mention est faite de l'endroit où ils demeuraient avant et après leur passage à Billé. Certains occupèrent successivement différents moulins à Billé. D'autres quittèrent la commune, parfois même pour y revenir. Un lien généalogique permet de les situer avec leur famille.

Tous nos moulins cessèrent de tourner avant la fin du XIX^ème siècle. Ceux situés sur le cours d'eau régulé par l'étang de Billé furent abandonnés lors de l'assèchement de celui-ci, vers 1856. Le moulin de la Loirie abritait encore une famille de meuniers en 1876 et s'arrêta peu de temps après. Le plus résilient fut celui de Guéret qui garda une activité jusqu'à l'aube du XX^ème siècle. Il était en vente en 1900 et est décrit comme équipé, entre autre, d'une excellente machine à vapeur horizontale fixe de 5 à 6 chevaux, système Lotz. Ceci expliquant peut-être cela. Mais il y a lieu de penser qu'il ne trouva pas preneur. Dès lors, était advenu le temps des minoteries.

Et chez nos voisins...

Il y avait généralement plusieurs moulins dans chaque commune de la région, souvent sur les mêmes cours d'eau d'une commune à l'autre. Les listes ci-dessous tentent d'en faire l'inventaire mais ne prétendent pas être exhaustives. Des meuniers de Billé ont aussi occupé l'un ou l'autre de ceux qui sont cités.