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Nicolas Chuteau

Nicolas Chuteau

AAvant la Révolution, il est fréquent de relever des actes de baptêmes et de ne pouvoir retrouver de traces de l'enfant par la suite. Souvent les décès d'enfants n'étaient pas enregistrés ou les personnes quittaient la paroisse pour d'autres horizons. Tel était le cas dans la famille Chuteau du Haut-Mât de Nicolas, baptisé à Billé le 6 janvier 1769. Il paraissait oublié pour toujours jusqu'à ce qu'un livre paru en 2010 révèle son existence.

À proximité de Quimper, les membres de la famille Chuto se demandaient bien d’où venait leur patronyme. Le "o" final suggérait une origine espagnole ou portugaise. D’autres hypothèses plus ou moins extravagantes étaient avancées. Pierrick Chuto, au moment de sa retraite voulut en avoir le cœur net. Il se plongea dans les archives et finit par découvrir le premier de la lignée à être apparu en Cornouaille. En fait, il s'agissait de Nicolas Chuteau de Billé.

Ainsi, cet enfant de Billé fonda une famille à l'autre bout de la Bretagne où il a une descendance. Nous publions ici les deux premiers chapitres du récit de Pierrick Chuteau qui nous a aimablement donné son accord. Nous l'en remercions vivement. Il décrit admirablement et avec force détails les évènements de la vie de Nicolas Chuteau. Le second chapitre se termine avec le décès de Marie-Noëlle Le Roux, son épouse. Dans les chapitres suivants, qui ne figurent pas ci-dessous, l'auteur évoque les péripéties de leur fils Pierre-Auguste qui fut maire de Guengat de 1846 à 1871 et resta dans les mémoires.

Généalogie

Le maître de Guengat
- Pierrick Chuto -

Chapitre 1
De Billé à Quimper

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C’est la guerre

En ce début de l’an 1793, l’ennemiAutriche et Prusse depuis 1792 et l’Angleterre après l’exécution du roi. progresse sur toutes les frontières et menace la jeune république. La Convention nationale décrète, dans l’urgence, la levée de trois cent mille hommes. Des commissaires du gouvernement sont désignés pour procéder dans chaque canton aux opérations de recrutement des célibataires ou veufs, âgés de dix-huit à quarante ans. Sept cent quarante-sept hommes doivent être enrôlés dans le district de Fougères17 habitants de Billé doivent être recrutés.. Les candidatures spontanées étant inexistantes, le tirage au sort est décidé. En réaction, des attroupements de paysans armés de fusils, de pistolets et de sabres, se forment spontanément dès le 10 mars 1793. Les campagnes se soulèvent et bientôt les troubles dégénèrent en émeutes.

Le pays est boisé et accidenté. Les routes encaissées, mal entretenues, sont bordées de rochers et de hautes levées de terre. Les ajoncs, les genêts et de nombreuses plantes épineuses, impénétrables, favorisent les déserteurs qui mènent une guerre d’embuscade. Ils gênent considérablement la reprise en main du district de Fougères par les républicains.

Nombreux sont les paysans qui préfèrent se cacher, plutôt que de partir se battre aux frontières. Ils refusent de servir un pouvoir usurpateur et régicide. Pourquoi risquer sa vie pour une république qui maltraite leur Dieu?

Nicolas-Michel Chutaux fait partie des insurgés. Encore que le terme ne s’applique guère à ce jeune homme qui ne sait trop de quel côté son cœur penche. Quand la Révolution éclate en 1789, il habite Fougères et, comme ses habitants, il accueille les nouvelles idées avec philosophie et bienveillance.

Lorsque, de temps à autre, il quitte, non sans risques, sa cachette de proscritL’individu fait 5 pieds, 1 pouce (1m 65), front ordinaire, yeux bleus, nez et bouche moyens, visage ovale, barbe, cheveux et sourcils châtains. pour revenir quelques heures dans sa famille, au village du Haut-Massé en Billé, l’attitude de ses voisins et amis est bien différente. Les rumeurs les plus folles courent: Si les révolutionnaires ont supprimé les privilèges des nobles, c’est pour en instituer d’autres et le jour est proche, où la moitié de nos récoltes, de nos troupeaux et de nos meubles sera prise.Théodore Lemas. Le district de Fougères.

Journaliers de père en fils

Enfant de chœur du père nourricier

Chouan traqué

Apprenti-boulanger à Fougères

Cahier de paroisse

Les horreurs de la guerre civile

La fuite vers Quimper

Les voisins Le Roux

Les éteignoirs de Saint-Corentin

Le couple part tenter sa chance à Brest

Mariage le 20 vendémiaire an IV

Petits métiers, premiers enfants

Fripier puis boulanger

Achat d’une boulangerie à Quimper


Chapitre 2
Boulanger à Quimper,
propriétaire-cultivateur à Guengat

Un enfant de sexe mâle

Quatre cent trente cabarets pour Nicolas-Michel

Ravages effrayants de la variole

Acquisition de la tenue de Kerandéréat

Devant le tribunal de justice de paix

Nouvel achat chez le notaire

Le mur est tout à fait vicieux

Embauche d’un apprenti sans gages

Les deux bricoleurs

Une fille après neuf garçons

Maille à partir avec la justice

Vent de fronde à Guengat

Les boulangers sont-ils des affameurs?

La ville est ruinée

Kerandéréat est affermé

Chutaux et femme condamnés

Préparatifs de départ pour la campagne

Le chemin est en mauvais état

Marie-Noëlle frappe à l’estomac la femme Hélias

Nouveaux déboires rue Sainte-Catherine

Décès de Nicolas-Michel

Pierre-Auguste se marie

Mariage Pierre-Auguste-Marie Chuto et Marie-Louise Le Cornec

Pierre vivra longtemps

Auguste tire le n°103

Les distractions sont les bienvenues

Des hommes jurent à l’église

La grossesse de Marie-Louise se passe mal

Intimité de Marie-Louise au grand jour

Rapports tendus entre Auguste et sa mère

Faut-il démolir l’ancienne église?

Le choléra-morbus arrive en diligence

Auguste est enfin le patron


Référence: Le maître de Guengat par Pierrick Chuto (2010, ISBN 978 2 7466 16554)