L'église Saint-Médard
Baptistère et mobilier Baptistère et mobilier Vitraux et statuaire Vitraux et statuaire Crèche Crèche Clocher Clocher En conclusion En conclusion
Les chapelles et leurs retables
Saint-Sulpice de Fougères entre 1757 et 1762. Il sculpta le superbe tabernacle en bois doré et le grand retable au-dessus. Il réaménagea deux petits retables à partir de ceux de Martinet et il construisit le baptistère en 1770. Il fut donc appelé à Billé pour décorer les deux grandes chapelles avec des retables-lambris très légers comme c’était la mode à l’époque.
es deux retables latéraux sont identiques. De style Louis XV, ils datent des environs de 1765 et sont l’œuvre de Thomas Thory. Comme Jean Martinet, ce sculpteur était d’origine lavalloise. Ce fut lui le principal artisan de la réfection du chœur deLes autels ont la forme de tombeau de faux marbre avec des prédelles simples, un tabernacle avec porte sculptée d’un ciboire, les piédestaux sont décorés de panneaux sculptés.
La partie centrale présente un tableau encadré d’un châssis orné d’une coquille et de deux colonnes lisses à chapiteau corinthien. De chaque côté de ces colonnes, sont sculptés des enroulements dorés.
À gauche, le retable du Rosaire date de 1764 comme l’indique une note transcrite sur le livre de paroisse: En l’année 1764, par les soins de vénérable et discret messire Eusène Bougret, doyen de Fougères, Bazouges, Antrain et du Vendelais et recteur de Billé, et de maître François Delatouche, prévôt du Rosaire, a été construit et placé l’autel de la chapelle du Rosaire, fait par monsieur Tory, menuisier de la ville de Fougères, pour la somme de 406 livres provenant des deniers de la confrérie. C’est le mieux conservé. Il reçut en 1765 un tableau de Causier qualifié dans le registre de la paroisse de maître de l’école gratuite de dessin à Rennes. Ce tableau qui coûta 48 livres et qu’il aurait été intéressant de comparer avec celui de l’église de Saint-Erblon, signé par Causier en 1736, a malheureusement disparu au cours de la Révolution. Le tableau actuel semble provenir des ateliers Gobert. Il représente la remise du rosaire à Saint Dominique par la Vierge. Une statue de Notre-Dame de Pontmain a été placée au centre de cet autel qui n'en comporte pas d’autres.
À droite, le retable Saint-Louis date de 1766. Il coûta la somme de 406 livres. Il fut relevé et rétabli en 1806 par Noël Leboussel. Nous sommes, cette fois, assurés que le tableau représentant Saint Louis prosterné devant la couronne d’épines a été réalisé par les ateliers Gobert, puisqu’il est signé et daté: Gobert fils, 1814. Ce retable ne comporte pas de statue.
La partie supérieure de ces retables, au-dessus des colonnes du corps central, forme une corniche en forme de chapeau de gendarme. Cette corniche est simple et présente des dentelures, elle est surmontée d’un fronton orné d’un écusson sculpté de trois fleurs de lys pour le retable de droite, et des lettres entrecroisées AM (Ave Maria), pour le retable de gauche. Ces deux écussons sont surmontés d’une couronne et d’une croix.
Les deux retables sont encadrés par des ensembles de panneaux de boiseries décorés de faux marbre aux couleurs de blanc brèché, vert de mer, vert-vert et jaune de sienne. Flanquant l’arcade, subsistent aussi deux petits autels formés d’une niche se détachant du reste et reposant sur un grand caisson orné d’un cœur enflammé doré. Ces autels de la Vierge et des Agonisants furent refaits en 1766 et repris au XIXème siècle. L’un, à gauche, contient aujourd’hui une statue de la Vierge, acquise en 1841, représentée avec les deux cœurs et le serpent; l’autre, à droite contient une statue de Saint Joseph.