Accident dans le Haut du Bourg
Faits d'Hier, impliquent le plus souvent des véhicules hippomobiles. Cette fois, ce sont bien deux automobiles qui sont accidentées dans notre bourg. N'ayant pas trouvé, jusqu'à présent, de narration dans la presse, il faut bien en faire la description par nous-mêmes. Tout d'abord, c'est heureux que Joseph Piot, notre photographe, se soit trouvé là pour immortaliser la scène. Ces clichés renseignent sur le fait lui-même, mais encore, pris sous plusieurs angles, ils permettent de faire quelques observations sur cette partie du bourg.
oici les photographies de deux voitures en bien mauvaise posture contre le mur du vieux presbytère, en haut du Bourg de Billé. Les accidents de circulation rapportés dans lesL'accident
N'ayant d'autres informations que celles venant des photos, il est bien difficile de connaître les détails de ce qui vient de se passer. En l'absence de témoins survivants, ce serait l'affaire des experts. Il faut donc se contenter de quelques commentaires sur les véhicules. La limousine est une Citroën B2. La seconde est une Citroën C de 5 chevaux appelée plus communément Trèfle. En consultant les archives départementales, il est possible de savoir qui étaient les propriétaires de ces deux autos. Il apparaît qu'aucun des deux conducteurs n'était égaré loin de son domicile. La B2 immatriculée 1550-GV appartenait à un de nos voisins: Louis Lesieur de Grigné en Saint-Georges de Chesné qui l'avait achetée en 1929. Il n'y eut pas trop de dégâts puisqu'il la revendit à un maçon de Fougères en 1947. La plaque de La trèfle porte le numéro 2650-GV. Cette voiture appartint à Louis Restif, bourrelier à Billé, entre juillet 1938 et avril 1939. Cependant, il n'était pour rien dans cet accident survenu vers 1934.
Le cadre
Ces trois photographies permettent de retrouver les lieux tels qu'ils apparaissaient entre les deux guerres et jusqu'après la seconde. La façade du bâtiment au premier plan, communément appelé vieux presbytère, existe encore et a peu changé. La porte a été condamnée et deux fenêtres ont été ouvertes. Sur le mur, est fixé le panneau Citroën indiquant Saint-Georges-de-Chesné à 4,3 kilomètres. Le mur qui le prolonge vers le sud soutenait les jardins du presbytère qui se trouvaient en surplomb. Ce mur fut détruit en 1960 et le terrain déblayé pour faire place à un garage où les écoliers pouvaient déposer leurs bicyclettes.
Sur la seconde vue, en direction de Saint-Georges-de-Chesné, les maisons qui suivent sont encore là aujourd'hui. L'entrée de l'école des filles est bien visible au fond à gauche alors que la nouvelle classe n'était pas encore en chantier. Le toit en fut achevé en décembre 1934 et elle fut inaugurée le 28 avril suivant, pour la rentrée scolaire qui se faisait alors après Pâques. Voilà donc qui permet d'affirmer que la scène s'est déroulée au plus tard au cours de l'hiver 1934-1935.
Dans l'autre direction il faut noter la présence d'une petite maison appuyée au pignon de la chapellenie. Avec le coin nord-est du presbytère, elle formait un étranglement fort gênant pour la circulation des voitures. Détruite au milieu des années 1950, elle fut habitée en dernier lieu par Reine Rimpot-Dinard décédée en 1953.