Les victimes de la Seconde Guerre Mondiale
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e nombre de morts fut bien inférieur à celui observé lors de la précédente guerre. Ce nombre restreint de tués est bien sûr en relation avec la durée de la guerre. Sur le front qui nous concerne, elle n'a véritablement duré que six mois, jusqu'en mai 1940.
Le destin fut bien cruel pour la famille Pichot des Guibourgères: les deux frères victimes de la guerre 1939-1945 n'avaient pas connu leur père tué en 1917 à Verdun, comme nous l'avons déjà évoqué.
Théophile Pichot
L'aîné, Théophile, né en 1912, s'était marié en janvier 1938 avec Marie-Françoise Moigne et ils eurent un enfant la même année. Il fut mobilisé et fait prisonnier en Allemagne. Il parvint à s'évader et à rejoindre son épouse et son jeune fils à Briec, commune du Finistère située au nord de Quimper. Il rejoignit les maquisards du réseau local des Forces Françaises de l'Intérieur. Ce groupe s'illustra lors de la libération de Quimper dont il forma une partie importante du dispositif. Sous la pression des résistants, un convoi allemand, constitué d'une douzaine de camions et de 250 hommes, quitta Quimper par la route de Brest. Il était attendu par 260 hommes du réseau de Briec qui avaient tendu une embuscade à Tréqueffelec. Un violent combat s'engagea à cet endroit en fin de matinée. Des renforts arrivèrent en début d'après-midi. Les allemands furent défaits et s'enfuirent en laissant sur place matériel, vivres et munitions. Le soir du 8 août 1944, Quimper était libérée. Malheureusement, ce jour-là, les F.F.I. de Briec perdirent quatre des leurs et Théophile Pichot était l'une des victimes.
Son nom figure sur la stèle érigée en hommage aux victimes à l'endroit même du combat avec ceux de douze de ses camarades tués entre le 4 et le 8 août 1944. Sur la partie inférieure de la stèle, le nom de Pichot a malencontreusement été orthographié "Pichaud". Il figure aussi sur le monument aux morts de la commune de Briec et sur celui de Billé.
Joseph Pichot
Son frère Joseph, lui, avait déjà perdu la vie bien avant les évènements relatés ci-dessus. Il était caporal au 19ème régiment de dragons. Il fut tué le 15 mai 1940, au cours de la drôle de guerre, à Hauteville (Aisne). Quelques mois auparavant, le 13 décembre 1939, au cours d'une permission, il avait épousé à Taillis, Madeleine Pennetier. Il n'auront vécu ensemble que quelques semaines et n'ont pas eu d'enfants. Le corps de Joseph Pichot repose à la Nécropole Nationale de Saint-Quentin (Aisne), tombe n° 3769.