Fêtes religieuses à Billé
ans une paroisse où tous les habitants, ou peu s'en faut, étaient pratiquants, les fêtes religieuses revêtaient une importance capitale. La tradition, le goût du grandiose, la ferveur populaire, tout concourait à la magnificence de ces fêtes. Si les moments les plus forts de la liturgie de l'Église, Noël, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption de la Vierge, Toussaint donnaient lieu tous les ans à de grandes cérémonies, d'autres avaient par leur aspect festif la faveur des paroissiens. Les Fêtes-Dieu avec leurs fastes, les communions impliquant les jeunes et leurs familles, les confirmations marquées par la venue de l'évêque et les missions plus espacées dans le temps sont les moments qui ont laissé le plus de souvenirs.
Nous avons la chance de pouvoir rappeler quelques-unes de ces fêtes paroissiales grâce à des photographies. Charles Gouin, recteur de la paroisse de 1949 à 1957, a laissé beaucoup de tirages de ces années et nous allons vous en faire profiter. Certains s'y reconnaîtront, d'autres y découvriront des parents ou des grands-parents.
Mission en 1956
ne mission paroissiale s'étendait généralement sur une durée d'une semaine à dix jours. Deux ou trois prêtres extérieurs à la paroisse assuraient des séries de prédications adaptées aux différents groupes de fidèles. Ces prêches visaient à raviver la piété des paroissiens.
Une telle mission eut lieu en 1956 et notre recteur Charles Gouin fixa sur la pellicule les solennités du dimanche de clôture. Nous y voyons les enfants participant à des tableaux vivants et, au cours de la procession qui parcourut le Bourg, les jeunes portant des brancards, sur lesquels reposaient des compositions de la vie courante. Nul doute que ces présentations avaient donné lieu a de longues préparations.
Lors des missions, il avait été d'usage de distribuer à chaque famille une affiche avec la mention Ici il est défendu de blasphémer le nom du Bon Dieu. Ci-contre, est représentée la version de 1956. Bien longtemps après la mission, cette recommandation était encore visible, parfois encadrée, dans les foyers les plus croyants.