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Mellé

Mellé

LLa paroisse de Mellé est citée pour la première fois en 1241; elle dépendait de la baronnie de Fougères. Cependant, Mellé existait bien avant cette première trace écrite, et compte tenu de son étymologie, il se pourrait qu'elle remonte à la période gallo-romaine, tirant, sans doute, son nom de celui d'un homme.
Si l'on croit l'historien Ogée, des fortifications auraient été élevées à l'époque gallo-romaine au lieu-dit le Moulin des Châteaux situé près de la commune voisine de Monthault, à la limite Nord de Mellé. C'est encore aujourd'hui un endroit très pittoresque. Quant à Léon Maupillé, il signale, au même endroit, l'existence de deux mottes fortifiées qui auraient pu remonter à l'époque carolingienne et dont la plus grande était connue sous le nom de La Redoute.
On a aussi pensé que Mellé remonterait à l'époque gauloise et qu'elle tirerait son nom du mot mello qui signifierait colline.

Le document de 1241 fait état de la Parochia de Meleio et de l'Ecclesia de Meleio (du latin Meleium). Au Moyen Âge, Mellé faisait partie d'une circonscription territoriale nommée Le DésertLe nom de Désert avait été donné à cette portion de territoire de la baronnie de Fougères, non pas parce qu'il s'agissait d'une zone désertique (elle était couverte de forêts et de bois), mais parce qu'elle était très peu peuplée, en raison notamment des dévastations des IX<sup>ème</sup> et X<sup>ème</sup> siècles dues aux guerres entre Bretons et Normands. Ce fut dans le Désert que les ermites bien connus et renommés de la Forêt de Fougères s'installèrent, tels Guillaume Firmat ou Bernard de Tyron., ayant comme chef-lieu Louvigné-du-Désert et qui comprenait, outre Mellé, La Bazouge-du-Désert, Le Loroux, Landéan, Parigné, Villamée, Poilley et MonthaultD'après le vicomte Le Bouteiller dans <i>Notes sur l'histoire de la ville et du Pays de Fougères - Tome II, pages 13 et suivantes</i>..
Le texte de 1241 est un acte de donation, fait par Geffroy, seigneur de Landivy, aux religieux de l'abbaye de Savigny, du fiel du Boulay, en Mellé, avec une rente de 12 sols, monnaie de Tours, sur la masure de la Martais, à la charge d'entretenir jour et nuit deux lampes devant les autels de Sainte-Croix et de saint Nicolas dans l'église abbatiale.

Profitant des libéralités des barons de Fougères, trois abbayes y puisaient des revenus: l'abbaye bénédictine de Pontlevoy, à cause de leur prieuré d'Iné à Fougères qui y prélevait un tiers des grosses dîmes; l'abbaye d'Évron par le prieuré de Saint-Pavace du Mans, à cause du prieuré de Laignelet, qui prélevait un autre tiers, et l'abbaye de Savigny. Les monastères de Pontlevoy et de Saint-Pavace, en contre partie des dîmes de Mellé qu'ils recevaient, devaient chacun une messe hebdomadaire dans l'église de Mellé pour les paroissiens.
Le recteur était nommé par l'évêque de Rennes et jouissait d'un revenu estimé à 2100 livres en 1790, provenant du dernier tiers des dîmes qu'il prélevait à partir de la 11ème gerbe, du tiers des grosses dîmesLes grosses dîmes taxaient les gros grains, de la totalité des novalesEn Bretagne, les terres nouvellement défrichées étaient exemptes de la dîme pendant 20 ans, après quoi, elle était prélevée à la 50<sup>ème</sup> gerbe. On les appelait les <i>Novales</i>. et des dîmes vertesLes dîmes vertes étaient dues sur le chanvre, le lin et parfois sur le produit des jardins. Il y avait aussi la <i>menue dîme</i>, prélevée sur le blé noir et l'avoine dite <i>menue</i> et le <i>charnage</i> prélevé sur les agneaux et sur les porcs.. Les dîmes grevaient d'une assez lourde charge les propriétaires fonciers et étaient, le plus souvent, perçues en nature au moment de la moisson ou étaient affermées à des particuliers moyennant une redevance. Le recteur devait entretenir un vicaire et pourvoir aux réparations de l'église et du presbytère. Ses co-décimateurs lui devaient aussi une pension payée en grain.
En 1790, le recteur, Vincent GardaisIl était natif de Saint-Ouen-la-Rouërie. Il était en charge de la paroisse de Mellé depuis le 22 avril 1788., déclara que la cure de Mellé valait 2.070 livres de rente, sans compter le presbytère et ses jardins. Ce recteur prétendait avoir 1.100 livres de charges, mais il y faisait figurer, outre la pension de son vicaire 350 livres et ses décimes 160 livres, les gages de ses domestiques, 300 livres et l'entretien de son cheval, 150ńblivresArchives d'Ille et Vilaine – 4 V 27..

Au moment de la Révolution, la terre de Mellé ne produit que du seigle, du sarrasin et du chanvre. Selon l'annuaire de 1792, on dit que le sol exige de grands frais de culture, ce qui semble vouloir dire que l'ingratitude du sol n'a pas permis jusqu'alors d'en retirer des revenus bien considérables. Cet annuaire dit aussi, mais est-ce là une particularité avérée ou simple légende que du clocher de Mellé, on voit Châtillon-en-Vendelais, Mortain, le Mont-Saint-Michel, Bazouges-la-Pérouse et Vitré.
Un guide plus récentCircuits du patrimoine rural de Bretagne: Mellé. rappelle ce paysage forgé par les hommes où se superposent des collines douces et arrondies, ponctuées ici et là de boules de granite à fleur de sol qui côtoient des monticules de dés de pierre, témoins de l'activité des carrières.
En effet, Mellé a su, au fil du temps, largement améliorer son agriculture qui, avec l'exploitation du granit, vont devenir les deux moteurs économiques de la région. Le granit servit pendant très longtemps de matériau de construction, pérennisant ainsi une exceptionnelle qualité du patrimoine bâti de Mellé. Les picaousNom gallo donné aux tailleurs de pierre. surent être suffisamment imaginatifs pour graver dans la pierre inscriptions et éléments de décor que l'on retrouve encore aujourd'hui dans quantité de maisons du bourg ou de la campagne de Mellé dont certaines remontent au XVIème siècle.

Situation féodale

Plusieurs juridictions s'exerçaient dans la paroisse de Mellé dont celles de PoilleyLa seigneurie de Poilley s'étendait sur 900 journaux., de l'abbaye de Savigny, du Bois-Garnier, de la GrasserieEn Louvigné du Désert., etc.

Le baron de Fougères avait aussi divisé son domaine en circonscriptions appelées vairies, confiées à des voyers ou vicaires, personnages chargés du maintien de l'ordre et d'une partie de l'administration, d'arrêter les malfaiteurs et de les poursuivre; ses pouvoirs de police s'étendaient à tout son territoire. Comme rétribution, ces voyers recevaient la jouissance d'une terre appelée gage féodéD'après Émile Pautrel, dans <i>Notions d'Histoire et d'Archéologie pour la région de Fougères - n°40 page 49</i>. Un sergent était chargé de recueillir les redevances dues au seigneur de Fougères. Bientôt la charge devint héréditaire.

Une des principales vairies de la baronnie était celle de Louvigné. Selon Le Bouteiller, la vairie de Louvigné avait été, à l'origine, confiée par le comte de Rennes Conan, voire même par un de ses prédécesseurs, à Meen de Fougères ou à ses ancêtres et avait fini par devenir si bien son apanage que cette circonscription fit bientôt partie intégrante de la terre de Fougères. De par sa situation sur la frontière bretonne et normande, la vairie de Louvigné était devenue un poste de haute confiance que des hommes de dévouement pouvaient seuls remplir, aussi le baron de Fougères n'en confia t-il la charge qu'à des amis vaillants et sûrs. Le gage féodé de Louvigné était la terre de Villavran. Mellé en dépendait, comme, nous l'avons vu plus haut, les huit autres paroisses de cette vairie.

À Mellé , la terre noble des Domaines et celle de la Vairie étaient des sergentises féodées détachées de la vairie de Villavran. Ces deux seigneuries étaient les seules terres nobles de la paroisse de Mellé. Peut-être, la Godelinais fut-elle aussi une seigneurie mais cela n'a pas été prouvé.

Les Domaines

Cette terre appartenait au XIVème siècle aux Godelin qui la possédaient encore en 1416. Puis elle passa par alliance aux Morel vers 1513, et, toujours par alliance, en 1588, aux Beillet, seigneur de Marbré, en la paroisse de Cogles.

En 1596, le duc de Mercoeur, chef de la Ligue, confisqua les Domaines. Après les Guerres de Religion, la famille Beillet ayant récupéré ses biens, la terre des Domaines passa par alliance, vers 1602, aux du Verger, puis à Mathurine Léziart, femme de Jean de la Fruglaye, seigneur de Lourmel.

Ce fut cette famille qui vendit les Domaines, en 1652, à Guillaume de Ferron, seigneur de la Harlaye. Quelques années plus tard, en 1661, celui-ci acquit également une partie de la mouvance de la seigneurie de Poilley pour la réunir à sa terre des Domaines bien qu'une clause particulière du contrat stipula que cette mouvance continuerait de dépendre judiciairement de Poilley.

Au XVIIIème siècle, les Domaines passèrent par alliance aux Cochard, seigneurs de la Cochardière et notamment à Eléonore Cochard épouse Poulain des Maretz. En 1775, ce fut son fils, Claude Poulain, seigneur de Pont-Dauphin qui en hérita. Les Domaines étaient en possession de cette famille lorsqu'arriva la Révolution.

Dépendaient des Domaines: la métairie de la Bigottière, celle de Chartrain (en Mellé et Monthault) qui fut vendue nationalement le 8 octobre 1794 pour 12.500 livres, la métairie des Domaines, le lieu noble des Hauts Domaines et les vieux moulins de Mellé.

Aujourd'hui encore, le manoir des Domaines, du XVIème siècle, présente une façade à l'appareillage d'une qualité remarquable. La porte s'orne d'un arc plein cintre mouluré à double rouleau, surmonté d'une belle archivolte à retours. La taille imposante des fenêtres annonce le rang élevé du maître des lieux qui avait le privilège de nommer le sergent responsable de la collecte des redevances dues au baron de Fougères. L'angle droit de la façade, dont l'appareillage s'enchevêtre aux pierres d'un contrefort, indique que le bâtiment aurait dû être prolongé de ce côté, sans doute pour abriter un escalier qui fait défaut à l'intérieur. Cet intérieur où la décoration, notamment la sculpture des solives et le manteau de granit de la cheminée, orné de blasons aux armes des premiers occupants, a reçu les mêmes soins qui mêlent élégance et raffinement.

La Haute Vairie

Gage féodé d'une sergentise démembrée de Villavran, la Haute Vairie appartenait aux Godelin au XIVème siècle, puis aux Le Voyer en 1490 et 1539, puis aux Roullier en 1600 qui la transmirent aux de Launay. Ceux-ci la vendirent en 1653 aux Ferron, seigneurs de la Harlaye qui la firent passer, par alliance, vers 1682, aux de la Barberie. La Haute Vairie revint, toujours par alliance, à la famille de Launay qui était en sa possession en 1733 et 1781, avant d'échoir aux de la Villegontier, encore par alliance.

Le manoir de la Haute Vairie était occupé à la fin du XVIème siècle, par le voyer, officier seigneurial chargé de la tenue des audiences et de l'application des peines. Le logis est encore imposant et ses dépendances s'ordonnent autour d'une cour fermée par un portail et un portillon en grand appareil et en plein cintre. Le manoir se compose de deux bâtiments en retour d'équerre, avec une très belle tourelle polygonale appareillée dans un angle. Cette tour d'escalier des XVème ou XVIème siècle, se distingue par la qualité de sa construction en grand appareil et l'élégance de ses proportions; elle a aussi conservé une très belle charpente. Juxtaposée à la tour d'angle, une autre construction, sorte de tourelle carrée, renferme des latrines à chaque étage. Par ailleurs, un élégant petit perron circulaire à trois marches donne accès à la porte d'entrée.

La façade du XVIème siècle, s'est éclairée au fil des ans. En effet, les fenêtres ont été agrandies et un jour a même été percé au-dessus de la porte d'entrée. Ces transformations du vieux logis privilégiait l'entrée de la lumière sans, pour autant, rompre l'harmonie de l'ensemble.

Le manoir est situé à proximité d'une très ancienne carrière de granit d'où, à la fin du XIXème siècle, furent extraits des matériaux qui servirent à la construction de la digue-route du Mont Saint-Michel. A l'époque, le granit y était acheminé par des attelages de chevaux. Fermée depuis 1938, cette carrière n'en reste pas moins un élément du patrimoine local.

Près du manoir encore, une chapelle édifiée en 1663 et transformée récemment en habitation, fut longtemps un lieu de pèlerinage où l'on se réunissait une fois par an, le jour des Rogations. Cette chapelle renfermait un groupe de statues figurant le Sacrifice d'Abraham et une statue de sainte Anne aïeule qui fut, dit-on, longtemps conservée dans le grenier du manoir. Guillotin de Corson dit qu'il s'agit de la statue d'une Vierge assise tenant l'Enfant Jésus sur les genoux.

La chapelle de la Vairie fut construite par Guillaume de Ferron et Jeanne Glesdel, sa femme, sieur et dame de la Harlaye qui habitaient le manoir de la Vairie. La chapelle fut placée sous le vocable de la Vierge Marie et de sainte Anne. Par un acte du 20 septembre 1663, ils y fondèrent deux messes par semaine et affectèrent leur métairie de Villeneuve à l'entretien du chapelain, Nicolas du Hamel en 1682; en 1781, le chapelain desservant s'appelait Joseph de Mésange. En 1790, les rentes de la chapelle s'élevait à 246 livres.

Tout près, l'ancien manoir de la Basse Vairie, a appartenu aux Le Voyer en 1490 et 1580, puis aux de Ferron. Il passa par alliance, vers 1608, aux de Léziart, seigneurs du Plessis des Fossés. La Basse Vairie fut ensuite vendue, vers 1666, par Anne Louise de Péricart, veuve du comte de Poilley, aux Deshayes, sieurs de la Philippotière qui l'avaient en 1693. La Basse Vairie fut ensuite réunie à la terre de la Godelinais.

Dans le bois de la Vairie, La Roche au Diable est un empilement de grosses pierres de granit sur lequel courent de nombreuses légendes. On peut, d'un simple coup de main, faite bouger la grosse boule de pierre située au–dessus de l'ensemble.

Paul Bézier, dans son Inventaire des monuments mégalithiques du département d'Ille-et-Vilaine, signale en 1883, ces blocs de granit qu'il appelle le Rocher Aubry et qu'il situe aux Gantiers. Parmi ces pierres, il signale également une pierre à bassins, connue sous le nom de Roche écrianteÀ ne pas confondre avec la Pierre écriante de Monthault. ou sous celui de Faix du diable. Les entailles de cette pierre à bassins, dit-il, assez remarquables consistent en une cavité ovalaire de 1,50 m de grand axe sur 0,85 m de petit axe, renfermant sur son plan incliné trois autres cavités circulaires qui reçoivent l'égout d'un bassin supérieur et s'écoulent d'elles-mêmes par une rigole prolongée en forme de gouttière de 0,30 m de largeur sur 0,07 m de profondeur moyenne, et creusée tout le long du flanc de la roche sur une longueur de près de trois mètres

Selon la légende, ces entailles seraient les marques des os saillants et décharnés du diable qui portait ce rocher au Mont-Saint-Michel lorsqu'il le construisait. Il posa cette pierre en cet endroit quand il n'eut plus besoin de matériaux. Depuis, tout comme à Monthault, pour avoir plus de chance de se marier dans l'année, les jeunes filles vont écrier (glisser) sur la partie plane et inclinée de ce rocher.

La Godelinais

Il semble que ce fut la famille Godelin qui donna son nom à cette terre. Elle était en sa possession au XIVème siècle. On retrouve cette seigneurie aux mains des de La Chapelle en 1430, aux Le Porc, seigneurs de Marolles en 1453, aux Le Marignier en 1513, à Jehan Le Marignier en 1574. Cette famille transmit par alliance la Godelinais aux de Servaude; puis la terre fut vendue judiciairement, en 1652, aux Deshayes, seigneurs de la Philippotière dont Julien Deshayes la possédait en 1676. Par alliance encore, la Godelinais passa aux Salmon qui l'avaient toujours en 1776 et 1785.

La Godelinais était le centre d'une terre composée de la Godelinais, des Rues, de Villeneuve et de la Basse Vairie. Elle relevait directement de Fougères.

À la fin du XVIème siècle, le village de la Godelinais fut le siège d'une assemblée de protestants invités là par Madame de la Godelinais qui était huguenote. La maison où ils se réunissaient fut démolie en 1833. Le cimetière, connu sous le nom de Cimetière des Huguenots se situait dans un bois voisin.

L'ancien manoir comporte une tour d'escalier et conserve encore des linteaux de porte et de fenêtres richement ornés.

Autres mouvances seigneuriales

Dépendaient du comté de Poilley:

Il en était de même pour La Bucherie, le Champ-Pendant, les Haute et Basse Dorinais, les Haute et Basse Fontenelle, les Gendrils, le fief de la Guérnais (83 journaux) qui comprenait l'église, le cimetière et le presbytère de Mellé, le LacIl existait aussi une chapelle dédiée à Notre-Dame près du village du Lac, sur la route de Saint-Georges-de-Reintembault. Elle fut construite par le recteur Gilles Lespingueux, recteur de Mellé de 1682 à 1695, et bénite le 14 novembre 1694. En 1703, le propriétaire du Lac s'engagea à l'entretenir. Cette chapelle n'existe plus aujourd'hui., l'Aucrèche, le fief de Launay-Chartrain, Plaisance, le Rocher-Aubry, les Haut et Bas Rouvel et les Grande et Petite Villabonnais.

Dépendaient directement du domaine de Fougères:

Par ailleurs, la métairie du ClosNeuf dépendait de la seigneurie de Bonteville (Montours), le moulin du Gué Husson relevait de la seigneurie de Monthorin (Louvigné) par le Bois-Garnier, le fief de Bléron relevait de la seigneurie de la Grasserie (Louvigné) par La Chapelle, le fief noble du Boulay (98 journaux) relevait de l'abbaye de Savigny.

En l'An III (1794), la métairie de la Harlais appartenait à Poulain, des Châteaux; la Servennière (5 journaux) appartenait aux deux frères Barbedette. Ces trois propriétaires étaient prêtres. A la même époque, la métairie de la Hussonnais était en la possession de Louis du Pontavice de Vaugarny et la métairie de la Rousselais (30 journaux) appartenait à Joseph Le Pays de la Riboisière.

La Révolution à Mellé

Les deux prêtres de Mellé, le recteur, Vincent Gardais, et son vicaire, Jean Duchemin, refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du Clergé. Ils furent priés de quitter la paroisse et un curé constitutionnel fut élu à la cure de Mellé le 8 mai 1791. Il s'agissait d'un prêtre habitué de la paroisse Saint-Léonard de Fougères, Gilles Larcher.

Cependant l'ancien recteur resta à son poste jusqu'au 20 mai 1791 - il signe encore les registres à cette date; l'intrus, comme on nommait alors des prêtres assermentés, fut installé le dimanche 22 mai. Pourtant M. Gardais ne s'éloigna pas aussitôt de son ancienne paroisse qui lui avait été usurpée. Une lettre du District, datée du 6 juillet 1791, l'invita à le faire promptement. Curieusement, la garde nationale de Mellé s'opposa à son départ, ce qui lui valut de vives reproches de la part des autorités.

Finalement Vincent Gardais et son vicaire Duchemin se retirèrent à Saint-Ouen-la-Rouërie dont M. Gardais était originaire. Le recteur obéit à l'arrêté d'internement à Rennes du 15 avril 1792, mais il demanda un passeport pour Jersey où il mourut peu de temps après son arrivée. Quant à Jean Duchemin il se rendit à Saint-Malo en décembre 1791, prit un passeport le 18 avril 1792 pour Jersey. Il passa ensuite en Angleterre et ne revint en France qu'après la Révolution. Il mourut à Antrain le 4 juin 1805 à l'âge de 53 ans.

Le curé constitutionnel, Gilles Larcher, élu le 8 mai 1791, avait reçu l'institution canonique de l'évêque Le Coz le 17 mai suivant. Il prit pour vicaire un nommé Grézel qui, par la suite, devin curé constitutionnel de Montours. Gilles Larcher fut tué par les Chouans dans la nuit du 27 au 28 mars 1794, ainsi que le maire, Le Cordier.

Tout comme Louvigné-du-Désert, Saint-Georges-de-Reintembault et Le Loroux, pour ne citer que ces communes proches, Mellé avait opté pour la Révolution et s'était fait remarquer pour ses sentiments républicains. La plupart des autres paroisses environnantes avaient basculé dans la contre-révolution, en raison de la persécution des prêtres réfractaires au serment et de la levée en masse des troupes, l'une et l'autre très mal acceptées par les paysans.

Ayant eu connaissance de l'esprit qui animait ces différentes populations, les généraux républicains qui avec leurs troupes tendaient de pacifier le pays, formèrent des gardes territoriales dans les paroisses qui leur étaient dévouées, leur donnèrent des armes, les organisèrent en compagnies et nommèrent à leur tête les citoyens les plus patriotes. Afin de les soutenir davantage, ils placèrent des garnisons de troupes de ligne, plus ou moins nombreuses, dans chacun de ces bourgs qu'ils faisaient fortifier. De plus, Mellé, comme les paroisses déjà citées plus haut, se trouvait être située à la frontière du département voisin, de sorte que la défense de sa position devenait aussi stratégique pour éviter que les chouans de Bretagne ou Maine ne rentrent en communication avec ceux de Basse Normandie.

Ce fut ainsi que Mellé fut dotée d'une garde nationale qui fut appelée souvent en renfort pour soutenir les troupes républicaines dans leur démêlées avec les Chouans. Mais les patriotes de Mellé faisaient aussi du zèle. C'est ainsi qu'ils avaient appris par leurs espions que l'abbé Michel CourtilléL'abbé Michel Courtillé, tout comme son recteur, Patrice Guignette, refusa de prêter serment. Ce fut l'ancien prieur de l'abbaye de Savigny, Louis-Marie Verdier, qui fut élu à la cure de Parigné. Il vint s'installer au milieu de l'hostilité générale, à tel point que le recteur légitime qu'il venait de chasser de son presbytère et qui avait célébré la grand-messe à la chapelle Saint-Roch, dut s'interposer pour ramener le calme. Michel Courtillé resta caché pendant toute la Révolution, on a de lui un registre de baptêmes qui commence à Pâques 1795 et qui finit le 12 août 1797. En 1800, il célèbre publiquement à La Bazouge-du-Désert et y fait un sermon. Lors du rétablissement du culte en 1801, il est vicaire d'office à Landéan et devient recteur de Saint-Christophe-des-Bois en 1803., ancien vicaire de Parigné qui avait refusé le serment, était resté caché dans le pays et qu'il avait administré des malades dans les paroisses de Villamée et de Parigné. Ils décidèrent donc de pourchasser ce prêtre et avec 25 hommes des troupes de ligne cantonnées à Mellé, ils partirent à sa recherche pour le saisir.

Arrivés à la maison où ils le croyaient caché, ils firent chou blanc, le prêtre n'y était pas. Un domestique effrayé s'enfuit, ils tirèrent sur lui. Questionnant sans succès les habitants de la maison et celles des maisons voisines, ils les maltraitèrent et pillèrent les maisons. Des courses furent organisées dans les paroisses royalistes au cours desquelles des pillages furent perpétrés, ce qui exaspéra les habitants et les Chouans de ces paroisses qui n'attendaient plus qu'une occasion pour se venger.

Ce fut alors qu'Aimé du Bois-Guy appela tous les fugitifs à un rassemblement le 14 février 1794, à minuit, sur les confins des paroisses de Villamée et de Parigné. Il s'y trouva 200 hommes assez bien armés. La première action d'envergure menée par du Bois-Guy devait se faire contre Mellé. Le 15 février, dès 6 heures du matin, Bois-Guy entra dans le bourg de Mellé qu'il avait fait cerner. La garnison se composait de 120 hommes de troupes de ligne et des patriotes du bourg. Ne s'attendant pas à une attaque, la plupart de ces derniers étaient dispersés dans les hameaux de la campagne. Une trentaine seulement habitaient le bourg où un petit poste de cinq hommes veillait à la sûreté de la garnison.

Le factionnaire fut saisi et désarmé et le corps de garde envahi promptement. Un caporal eut cependant le temps de tirer un coup de fusil pour donner l'alarme. Les soldats, logés chez les habitants, voyant le bourg rempli de chouans préférèrent s'enfuir à la faveur de l'obscurité. Cependant un officier et vingt hommes furent tués ainsi que quelques patriotes. Lemas nous dit que surpris les républicains furent obligés de battre en retraite et d'abandonner la commune qui fut livrée au pillage et qu'avertis que les cantonnements voisins accouraient au secours de Mellé, Bois-Guy et ses compagnons s'empressèrent de gagner un bois situé à deux lieues de Mellé. Le beau-frère de Bois-Guy, le colonel de Pontbriand, raconte dans ses Mémoires que Du Bois-Guy, après cette expédition, se retira dans un bois situé à deux lieues de Mellé, où il passa les journées du 15 et du 16 fort tranquillement. Le récit diffère selon que l'auteur est républicain ou royaliste.

Aussitôt que la nouvelle de cette attaque surprise fut connue, les garnisons de Fougères, de Louvigné et de Saint-Georges-de-Reintembault firent des battues pour retrouver la troupe de chouans, ils se mobilisèrent sur la paroisse de Parigné et sur la forêt de Fougères où ils pensaient la trouver, mais Bois-Guy avait fait diversion et faisait tranquillement reposer ses troupes qui attendaient d'attaquer le bourg de Saint-Brice-en-Coglès – ce sera pour le 17 février.

Un mois plus tard, alors que le tirage au sort pour la levée des hommes battait son plein à Fougères et dans les autres cantons du district, mécontentant de plus en plus les paysans, ceux-ci rejoignaient en nombre les troupes de du Bois-Guy. Ses succès commençaient à le rendre célèbre et aussi à le faire craindre des autorités. Les actions réitérées du jeune chef chouan entravaient les opérations de recrutement, provoquaient des désertions chez les républicains et intimidaient les paroisses patriotes, cherchant à en écarter les dénonciateurs et les espions, espérant resté seul maître de toute cette région boisée et accidentée comprise entre Fougères et Louvigné, Saint-Brice et Le Loroux.

Ce fut ainsi que les Chouans revinrent à Mellé le 27 mars 1794, alors que le gros des troupes républicaines et des gardes nationales était occupé du côté du Loroux où une attaque de Chouans avait eu lieu. C'était l'occasion idéale pour tenter un coup de main afin de s'emparer du bourg de Mellé. Une troupe de 35 à 40 chouans, ayant, dit-on, à leur tête Louis du Bois-Guy, frère d'Aimé, pénétra dans le bourg vers onze heures du soir; ils y surprirent le curé constitutionnel qui, le culte ayant été supprimé, venait de déposer ses lettres de prêtrise et le maire, François Le Cordier. Les deux hommes furent tués dans leur lit.

Lemas<i>Le district de Fougères pendant les guerres de l'Ouest et de la Chouannerie, page 102.</i> écrit: Ils pénétrèrent à Mellé au milieu de la nuit. Une partie de la troupe se porta chez le maire, François Le Cordier, qui fut assommé dans son lit, pendant qu'une autre se rendait chez le curé constitutionnel, Gilles Larcher. La barbarie de ces misérables se donna libre cours sur leur victime. Gilles Larcher après avoir reçu des coups de sabre, fut brûlé vif. La commune de Mellé fut ensuite mise au pillage et leurs forfaits consommés, les chouans se dispersèrent dans les champs et les bois voisins. Les témoins déposèrent qu'Aimé du Boisguy commandait l'expédition.

Et pour donner plus de poids à son propos, l'auteur cite le registre des décès qui, à la date du 9 germinal an II, révèle que Gilles Larcher est décédé dans la nuit d'entre le 7 et le 8 germinal, à environ minuit, par l'effet des coups de sabres et fusils qu'il reçut dans la même nuit environ les onze heures et demie et le feu qui lui fut allumé aux fesses et partie par une troupe ou horde de brigands au nombre de trente-cinq à quarante. Quant au maire, François Le Cordier homme des plus estimable, il ne subit pas l'atroce torture de Gilles Larcher, il fut tué de sept coups mortels, tant de sabres que de fusils.

Pourtant si l'on veut bien croire le rapport officiel envoyé peu après à la Convention par la municipalité de Louvigné, il faut adoucir un peu les propos de l'historien Lemas, ardent républicain comme on le sait. Ce rapport officiel est le suivant: Au moment que notre commune et celle de Mellé adjacente à la nôtre avaient envoyé un détachement au secours du Loroux en proie à la rapacité des brigands une partie de ces monstres redoublent sur Mellé et y massacrent de la manière la plus atroce le maire et le ci-devant curé. Leur acharnement contre ce dernier fut tel qu'après l'avoir égorgé dans son lit à coups de baïonnette, ils tirèrent sur lui une si grande quantité de coups de pistolets que le feu en prit au lit et que cette infortunée victime en fut presque à moitié consumée.

Cette mise au point n'excuse pas pour autant l'atrocité de cet assassinat, mais au moins le malheureux Larcher était-il déjà mort lorsque le feu prit à son lit. Les chouans haïssaient les prêtres jureurs qui, à leur sens, avaient négligé leurs devoirs religieux et aidaient les représentants d'une république honnie par des délations et des dénonciations qui souvent leur étaient coutumières. Gilles Larcher paya de sa vie et de la manière la plus terrible qu'il soit cette haine des chouans.

Après cet événement sanglant qui sema la terreur dans les paroisses patriotes, les détachements qui avaient été envoyés au Loroux reçurent l'ordre de rentrer à Mellé et à Louvigné. On fit doubler et tripler la garde, des patrouilles furent organisées et un courrier fut adressé aux autorités de Fougères pour demander que des renforts soient envoyés. 120 hommes arrivèrent de Saint-Georges-de-Reintembault et une centaine de Fougères, tous cherchaient à se loger chez l'habitant, et voilà Mellé envahie d'une autre manière par une nuée de gardes nationales qui, en la circonstance, arrivaient trop tard.

Comme la plupart des communes du Pays de Fougères, en cette époque très troublée par une guerre civile qui dura dix ans, Mellé ne retrouvera sa quiétude qu'après l'arrivée de Bonaparte au pouvoir. Le petit caporal corse qui, ayant compris que sans paix religieuse il n'y aurait pas de paix civile, ramena le calme dans une France épuisée et plus particulièrement en Bretagne, où pourtant des haines tenaces perdurèrent encore longtemps. Nous étions déjà en 1800, d'autres pages de l'Histoire allaient bientôt s'écrire lorsque Bonaparte deviendra Napoléon.

Un très beau patrimoine bâti

L'église

Le Père Roger Blot, responsable du patrimoine religieux pour le diocèse de Rennes, qui a étudié l'église de Mellé, manque d'éléments pour cerner l'histoire primitive de l'édifice placé sous le vocable de saint Martin.

Il nous faut nous référer à cette étude pour évoquer cette église d'une manière sérieuse et laisser la parole au spécialiste qu'est devenu le Père Blot en la matière. En effet, il ne se contente pas de reprendre ce que les historiens locaux du XIXème siècle ont pu écrire sur les édifices religieux de notre petit pays, mais, vérifiant les sources, il s'appuie sur des textes et des documents d'archives, tordant ainsi parfois le cou à des écrits maintes fois repris sans fondement réellement historique.

Le chœur, écrit le Père Blot, légèrement désaxé vers le sud-est, semble du XVIème siècle comme l'atteste l'inscription sur une sablière (1529). Par contre, nous ne savons dire si la nef qui conserve un poutrage et deux portes de la fin du XVème siècle fut d'abord plus ancienne, car les murs en ont été refaits à la fin du XVIIIème.

Au milieu du XVIème siècle, l'église de Mellé ne comportait qu'une seule nef, comme les structures typiques d'église-route de l'époque. Des adjonctions, assez logiques, du XVIIIème siècle sont datées par des inscriptions. C'est ainsi que la chapelle de la Vierge et la sacristie portent l'inscription Messire P. ClouardPierre Clouard était un prêtre du diocèse d'Avranches. Il était recteur de Pancé lorsqu'il fut pourvu à la cure de Mellé en 1695. Il résigna en 1715 et mourut le 21 août 1716., recteur et Fait par Messire Pierre Clouard, recteur de Mellé, 1711. L'autre chapelle était dédiée au Saint-Esprit.

On remarque, poursuit le Père Blot, qu'un clocher-mur, caractéristique de la régionIl en reste encore un à Villamée., a été remplacé par un clocher en bas de nef en 1741, et que le porche sud - semblable à celui de Monthault - a été déplacé vers l'ouest pour dégager la nef. Le bénitier qui l'accompagnait se trouve dans le chœur depuis qu'on a converti en 1941, le porche en chapelle baptismale. Il en est à son troisième emplacement!

Une croix très fine du XVIème siècle subsisteLa partie haute a été refaite. Un fragment de l'ancienne est derrière le presbytère., un peu trop rangée lorsque le nouveau mur d'enclos a corseté l'église au début du XXème siècle. Les travaux récents qui ont mis en valeur le côté jardin n'ont pas vraiment résolu le problème du dégagement de l'église au sud, regrette le Père Blot; elle semble l'arrière-scène d'une esplanade centrée sur le monument aux morts. Il est vrai, convient-il, que la liste des 51 tués (pour une commune réduite à 700 habitants) inspire le respect et que l'intérieur de l'église a été très marqué par la dernière guerre.

Selon le Père Blot, la découverte intérieure de l'église peut se vivre comme un pèlerinage aux racines de l'esprit du concile Vatican II. En pleine occupation allemandeLe vitrail du fond (1942-43) n'évoque-t-il pas le fameux Chant des Partisans avec ses corbeaux et sa prière Saint Martin, protégez nos captifs? En fait, celui-ci fut composé fin 1943. y fut exécuté un des décors les plus signifiants du siècle. Œuvres conjointe de deux hommes qu'avaient rapprochés les tranchées de la Guerre 14, Joseph Boutet, le recteur, un érudit à la spiritualité très monastiqueUn copieux article de la Semaine Religieuse du diocèse de Rennes peu après sa mort survenue en 1956 à Redon où il était né en 1884, nous renseigne sur sa vie et son esprit. Oblat bénédictin, il écrivit dix livres sur la liturgie, la patristique et la spiritualité. et André Bourgeois, un peintre de Paris, marqué par l'Art Déco qui puisait son inspiration au carmel d'ArgentanLe Père Blot a retrouvé sa fille unique à Paris et a pu se renseigner sur ce peintre, né à Saint-Cloud en 1878 et mort à Paris en 1974. Sa carrière fut assez importante puisque on trouve ses œuvres à l'Hôtel de Ville et aux Invalides à Paris, et qu'il décora de grandes basiliques dans le Nord et à Thagaste, ville natale de saint Augustin..

Déjà en 1929, André Bourgeois avait peint à Parthenay-de-Bretagne, où son ami fut d'abord recteur, un premier décor d'église qui portait en germe celui de Mellé. Ici en 1940-1943, l'abbé Boutet alla jusqu'au bout de ses idées. Profitant de la nécessité de refaire le douvis de la voûte, il mit les murs à nu et sacrifia le mobilier du XVIIIème siècle, jugé à bout de souffle et surtout trop artificielSubsistent seulement les fonts baptismaux. Le maître-autel et son retable de Jean Allignot de Fougères, datés de 1737, et ceux des chapelles, dont un de Cordier de 1805 avec peinture de Gobert de 1809, furent vendus. Des fragments ornent le retable sud de Messac. Une photo en garde la mémoire.. Les fonds du chœur et des deux chapelles, ainsi que le baptistère, furent recouverts de vastes compositions figurées, tandis qu'un mobilier novateur en granit était mis en place dans le chœurUn nouveau Chemin de Croix fut aussi créé, signé Loyola et venant de Belgique, ainsi qu'une statue curieuse en pierre de sainte Anne au nid..

Un demi-siècle après, il ne s'agit pas de juger cette œuvre avec suffisance sur ses maladresses et les destructions qu'elle entraîna. Il faut plutôt y lire une des expressions les plus hautes sur les sentiments qui animaient alors les grandes âmes: retour à la Bible et à l'Évangile, vérité de la liturgie, exigence spirituelle. Le fond du chœur est dominé par l'Agneau triomphant - comme celui de la chapelle du séminaire peu après. De la vasque jaillit le fleuve d'eau vive où s'abreuvent cerfs et bichesL'occupation de l'espace asymétrique est habile. Le même carton, inversé, a servi pour les quatre cervidés.. La citation du psaume 42 est déjà en français

Deux grandes compositions, avec Jésus vêtu de blanc introduisent à la communion du Christ. La communion aux frères est plutôt marquée par la maîtresse-vitre - dessinée par Bourgeois et exécutée symboliquement à Amiens. Saint Martin partageant son manteau dans la neige avec un pauvre qui pourrait ressembler à Jésus, c'est l'expression idéale du primat de la charité, même sur le sacrifice (cf. Osée), de la conversion selon Jean-Baptiste - Que celui qui a deux tuniques... - et de la révélation de Matthieu 25 - J'étais nu et vous m'avez vêtu. C'est aussi le geste du dépouillement volontaire qui marque tant cette église.

Marie absente du chœur est très présente dans les chapelles latérales, depuis la Sainte Famille du 1er janvier au nord, traitée un peu comme Noël, jusqu'à l'Assomption du 15 août, dans la lumière de midi. Aplats de bleu et de jaune, très doux, qui inspirent la paix, le recueillement, la prière. Les anges immobiles introduisent au Mystère. Le baptistère présente la même élévation d'idées, rattachant les petits poissons qui naissent dans l'eau à l'Ichthus et citant Tertullien en latin!

Et pour conclure son article sur l'église de Mellé, le Père Blot signale que le succès de Mellé fut tel que par la suite, six églises d'Ille-et-Vilaine furent peintes par André Bourgeois: celles de Lécousse, Baillé, La Boussac, Gaël, Muel et Bléruais - en 1951. Ensemble grave et profond, même un peu démodé, et qui mérite d'être honoré.

Pour revenir à une histoire plus ancienne, le Pouillé de l'évêché de Rennes, du chanoine Guillotin de Corson, nous rappelle qu'il existait à Mellé une confrérie du Saint-Esprit assez florissante et qui comptait de nombreux adhérents. Il semble que les réunions des membres de cette confrérie se détournèrent quelque peu de la ferveur requise. De très catholique, la fête de la Confrérie dégénéra, dit-on, en vraie saturnaleLes saturnales étaient des fêtes de la Rome antique en l'honneur de Saturne durant lesquelles régnait la plus grande liberté., au point que le recteur Pierre Clouard, obtint du Parlement de Bretagne un arrêt qui défendait aux paroissiens de Mellé de se réunir pour la procession burlesque qu'ils avaient coutume de faire à cheval.

Malgré cette défense, la cérémonie se fit encore quelque temps. Cette cavalcade dans laquelle un certain Louichon, de Mellé, portait l'un des étendards rouge et blanc, provoqua même des violences. Les coupables furent poursuivis et, en 1705 le principal meneur de Mellé dans cette affaire, Nicolas Lecomte, fut condamné à faire amende honorable, un cierge allumé à la main et à genoux, pendant la grand-messe du lundi de la Pentecôte, chantée en l'église de Mellé.

Une autre confrérie, plus sage semble t-il, existait à Mellé: la Confrérie du Rosaire. Elle avait été érigée le 4 juillet 1632 par les Dominicains de Bonne-Nouvelle à la requête du recteur Martin Potier.Recteur de Mellé de 1617 au 14 octobre 1643, date de sa mort.

Pour les prééminences d'église, c'était le baron de Fougères qui était seigneur supérieur à Mellé. En 1679, le seigneur de Poilley prétendit aux droits de fondateur de l'église de Mellé mais il fut débouté de ses prétentions. Le seigneur des Domaines possédait dans l'église certaines prééminences dont un droit d'enfeu et de banc dans le chanceau et dans la nef.

Le Bourg

Outre l'église, le bourg de Mellé présente un bâti de qualité, en général assez cossu, qui témoigne de l'art de construire du XVIème siècle à nos jours. Certaines façades sont riches d'exemples d'appareillages ou de décorsLes Communes du Patrimoine rural en Bretagne - Mellé..

L'Ancien presbytère

Le presbytère, précédé d'un jardin où s'élève une croix, a été érigé en&nb1750 comme l'indique la date gravée sur le linteau de la porte.
La qualité de la construction, la régularité des pierres d'encadrement, des chaînages d'angle, l'équilibre des façades, les détails des chevronnières et des souches de cheminées imposantes font de ce bâtiment un édifice remarquable.
À l'arrière, se trouve la serre de l'ancien jardin de curé, autrefois partagé entre verger et potager. L'ancienne écurie du presbytère est devenue depuis peu la Maison du Patrimoine

Le Prêche

Sur une maison située place de l'église, un curieux portique aurait été utilisé pour la liturgie par les protestants dont la présence à Mellé est attestée à la fin du XVIème siècle, notamment à la Godelinais.
Cette hypothèse semble assez invraisemblable en raison de la proximité immédiate de l'église, lieu de prédilection du culte catholique.

La ferme du XVIIème siècle

Non loin de là, une autre maison construite par des gens aisés car cette maison possède un étage, conserve une typologie caractéristique des ouvertures qui resta pratiquement inchangée du XVIème au XIXème siècle.

Au rez-de-chaussée, la porte de droite correspond à l'étable sur laquelle s'ouvre la fenêtre de la chambre. La porte de gauche correspond à la pièce commune d'habitation dotée d'une cheminée avec au-dessus l'ouverture du grenier. Les portes en plein cintre ont des encadrements chanfreinés.

À chaque fois que nous rencontrons dans nos campagnes ce genre de maisons à double porte, celle de droite est généralement plus basse que celle de gauche, nous pouvons nous dire que nous sommes en présence d'une maison de fermier cossu ou de commerçant. L'étable étant dans ce cas, remplacée par le dépôt ou le magasin, de sorte qu'il n'y avait pas besoin de pénétrer dans l'habitation pour faire ses achats.

Près de cette ancienne ferme du XVIIème siècle, se trouve une belle dépendance construite à la fin du XIXème avec une étable surmontée d'un fenil (avec une porte de réemploi) et prolongée par une grange. L'appareillage de pierre est également très soigné.

Une maison du XVIIIème siècle

Après la Ferme ci-dessus, reprenant la rue qui s'engage dans la direction de Louvigné-du-Désert, sur une distance de 50 m environ, se trouve une belle maison dont la construction semble antérieure à celle du presbytère mais qui reprend le sens de la symétrie et des grandes ouvertures. Cette maison révèle aussi une autre manière d'habiter et le souci de confort, ce qui est un peu en rupture avec le siècle précédent. La porte est décorée d'un rouleau terminé en accolade et orné d'un cœur, ce qui rappelle encore les XVIème et XVIIème siècles. Les chaînages d'angle allient esthétique et technicité.

L'ancienne échoppe du chapelier

Située au carrefour de la route de Parigné, cette ancienne boutique à la particularité d'avoir pour étal l'appui de fenêtre assez débordant de la maison. On n'est pas sans remarquer non plus le linteau et son assemblage de pierre. Tout au long de la rue, des maisons sobres au dessin régulier, sont parfaitement alignées. Elles datent des XVIIIème et XIXme siècles et ont la particularité d'être liées les unes aux autres par un bandeau entre les étages courant le long des façades. Cette composition d'ensemble témoigne d'un souci d'urbanisme peu fréquent dans un bourg rural.

La maison Cosson et Pichon

Au bout de la rue évoquée précédemment se trouve un calvaire élevé en 1852 par le recteur Thomas ChesnaisJacques Thomas Chesnais fut recteur de Mellé de 1841 à 1870., comme l'indique l'inscription gravée dans la pierre. A l'arrière, une maison bourgeoise porte sur le linteau de la fenêtre gauche la date de 1880 et l'inscription J. Cosson et Lucie Pichon. Ce sont les noms des constructeurs et la date de la construction de cette maison qui a encore conservé ses belles menuiseries d'origine.

La Résidence Mixi Bérel

Remontant la rue de la maison Cosson et prenant à gauche avant les garages, nous arrivons à la Résidence Mixi BérelDu nom du célèbre dessinateur de bandes dessinées dont l'épouse était née à Mellé. qui était un ancien presbytère qui fut aménagé en logements sociaux en 1995. À nouveau, nous sommes en présence d'une construction du XVIIIème siècle. La dimension des ouvertures , en particulier leur hauteur, et les lits de pierre soigneusement superposés et alignés témoignent de la belle ordonnance des constructions de ce siècle. On remarque aussi la qualité de la mise en œuvre des chevronnières et des souches de cheminées, ainsi que les jours - petites ouvertures plus larges que hautes - en-dessus des portes qui permettent d'éclairer les escaliers. Une des portes est surmontée d'une belle accolade de pierre.

La Mairie

Rejoignant la place de la Mairie, nous sommes bientôt en présence de la Mairie de Mellé qui occupe l'ancienne école des garçons. Les filles occupaient un bâtiment situé à gauche. Construite à la fin du XIXème siècle, cette école reste d'un aspect assez austère et impose par ses dimensions et son implantation, tout comme l'entendait la IIIème République lorsqu'elle voulait donner l'image d'une éducation solide, claire et ambitieuse.

À la campagne

Si le bourg de Mellé conserve un bâti assez remarquable, la campagne environnante ne lui envie rien et de nombreux bâtiments de ferme sont dignes d'intérêt. Outre la Haute Vairie, les Domaines et la Godelinais dont nous avons déjà parlé, on peut signaler encore:

Le Teilleul

Situé sur la route de Louvigné-du-Désert, à gauche des lotissements, le Teilleul présente une belle longère du XVIIème siècle et son puits. Les linteaux sont sculptés ainsi que les appuis de fenêtre. Au fond de la cour, se trouve une autre maison, haute et stricte, datant probablement aussi du XVIIème siècle, à l'appareillage très régulier avec des chaînes harpées soulignant les travées d'ouverture et certains éléments d'architecture intérieurs.

La Hérissais

Toujours sur la route de Louvigné-du-Désert, un fléchage nous conduit à la Hérissais qui, jusqu'en 1786, fut une métairie noble. Chacune des deux longères abritait autrefois deux foyers et possédait des dépendances avec granges, fours et puits. Toutes ces constructions datent des XVIIème, XVIIIème et XIXème siècles. Aujourd'hui propriété de la commune de Mellé, le site, après sa réhabilitation, est devenu un pôle d'activités et d'animation touristique et culturelle. On peut toujours y voir un fournil qui précède le four à pain en demi-cercle et qui offre un espace permettant d'abriter le bois de chauffe, les pains après cuisson et les ustensiles utilisés. Les cendres sont recueillies et servent aux lessives et comme engrais. Il y a encore un autre four à pain à la Hérissais. Quant au puits, lui aussi restauré, il est couvert d'un toit à deux pans reposant sur une armature de bois. C'était un puits semi-privé, au sens où il n'était utilisé que par les quelques familles du hameau en quasi autarcie jusqu'au milieu du XXème siècle.

La Martais

À l'entrée du village, une longère borde la route. La partie la plus ancienne date de 1609, tout comme l'indique la porte d'entrée ornée d'un arc en accolade qui s'achève par des volutes et l'inscription Par maistre GV Ruault PB 1609 Un écusson frappé d'un calice accompagne les initiales P.B., pour prêtre bénédictin. Cette maison était à l'origine l'un des nombreux fiefs de l'abbaye de Savigny. Un peu plus à droite, se trouvent deux anciennes portes à arc en plein cintre. Plus loin dans le village, sur la gauche, se trouve une autre longère qui présente la typologie du XVIIème siècle. La partie de droite était une habitation dont les dispositions ont été modifiées au XIXème siècle par l'ajout de la soue à cochons. En continuant encore dans le village, on trouve une autre maison basse aux belles proportions avec une porte en plein cintre.

Le Moulin de Mellé

Cet ancien moulin à eau, caractéristique de la région, fonctionnait grâce à deux roues fixées au pignon, actionnées par l'eau d'un étang, et qui faisaient tourner les meules situées au sous-sol. Les fermiers des alentours venaient y faire moudre leurs céréales jusqu'au début du XXème siècle. Les roues furent démontées en 1915. Les portes ont conservé leurs menuiseries du XIXème siècle, elles s'ouvraient, à droite sur l'habitation, et à gauche sur le farinier.

La Touche

Datée du début du XVIIème siècle, cette demeure cossue se composait dès l'origine, d'une pièce habitable à l'étage, ouverte d'une petite fenêtre et dotée d'une cheminée. L'arc en accolade de la porte d'entrée est mouluré en rouleau et orné d'un cœur. La seconde porte donnait sur l'étable. La chambre supérieure bénéficiait de la chaleur des animaux. Une corniche moulurée borde la construction au niveau de la toiture.

Le Boulay

Il s'agit d'une maison haute, caractéristique du XVIIème siècle. C'est une ancienne exploitation agricole comprenant, au rez-de-chaussée, une étable. L'habitation principale se situait à l'étage, ce qui tend à penser que le propriétaire était assez riche. Les domestiques occupaient un petit logement au rez-de-chaussée. Les anciennes granges ont été démolies. Le bâtiment a été réhabilité avec bonheur en 1970.

Les Hauts-Champs

Cette maison se distingue des simples demeures rurales par son volume important. Nous pourrions même penser que cette maison du XVIIème siècle était autrefois un ancien manoir, même si à l'époque les manoirs étaient plus généralement contenus dans une cour fermée avec des dépendances et une porte cochère. Aux Hauts-Champs, le pavillon d'escalier monumental situé à l'arrière du bâtiment principal montre bien qu'elle pouvait être l'importance du rang social du maître des lieux.

La Basse Rouërie

Également du XVIIème siècle, cette longère regroupait cinq foyers. Les parties les plus anciennes se distinguent par des arcs en plein cintre et la petite taille des fenêtres dont l'une a conservé sa ferronnerie d'origine.

La qualité des pierres d'encadrement ornées de chanfreins pour les plus anciennes, et le volume de la bâtisse traduisent l'aisance du propriétaire.

La Beurrière

La carrière et les anciens bâtiments d'exploitation

La commune de Mellé se trouve sur un affleurement granitique propice à l'exploitation des carrières. Celle de la Beurrière employa jusqu'à 100 ouvriers et modifia profondément le paysage depuis le début du XXème siècle jusqu'en 1999.
Utilisé localement pendant longtemps pour la construction des habitations, le granit fut ensuite exporté pour l'édification des ouvrages d'art des chemins de fer ou la digue du Mont-Saint-Michel.

L'extraction du granit produit aussi des déchets, constitués de blocs de pierre de toutes tailles et de toutes formes qui sont entassés en périphérie de la carrière. Après la fermeture du site, le paysage s'est modifié, les végétaux colorés composés surtout de genêts ont vite colonisé le territoire abandonné et se sont développés sur les berges du trou d'extraction aujourd'hui rempli d'eau.

L'ancien bâtiment d'exploitation était occupé au rez-de-chaussée par la forge qui comportait deux cheminées et le local mécanique. Les étages étaient utilisés comme bureaux et logement pour les carriers.

On voit encore à Mellé, une ancienne maison d'ouvrier du XIXème siècle, construite à l'économie, sans étage ni grenier, ne comportant que les éléments de base d'une habitation: une porte, une fenêtre et une cheminée, le tout ne dégageant qu'une seule pièce.

Lorsque le bateau est en granit

En juin 1999, la presse locale rapporta la prouesse d'un sculpteur finistérien, Jean-Yves Menez qui, à la carrière de la Beurrière, construisait (creusait plutôt) un bateau de granit, long de 4 mètres.

Un an avant, Jean-Yves Menez récupérait un bloc de granit de 35 tonnes dans une carrière de Lanhélin dans le but de prouver que l'on pouvait y tailler un bateau capable de flotter. Le pari semble fou mais cet habitué des grands défis répond que une utopie est un rêve qui n'est pas encore réalisé.

Après la réalisation de plusieurs modèles réduits testés sur l'eau, le sculpteur morlaisien est absolument convaincu: le granit flotte.

Et bien, ce sera à Mellé, et plus précisément à la Beurrière, grâce à la municipalité qui a souhaité accueillir son œuvre et à la Générale du Granit qui a prêté le matériel nécessaire et mis à sa disposition un poste de travail que Jean-Yves Menez se lancera dans l'aventure. C'est un travail assez gigantesque car il convient d'évider la barque taillée dans une masse de 35 tonnes afin de la réduire à deux tonnes… et la coque ne devra pas dépasser sept centimètres d'épaisseur !

D'un coup, la Bretagne tout entière s'intéresse au projet. Les journaux, la télé viennent sur le chantier, la région se surprend à rêver: et si le bateau flottait ?. Un système de propulsion électrique et solaire a même été imaginé par la Société Créa 2000 et des étudiants de La Rochelle.

Voilà Mellé au cœur d'un événement médiatisé. Beaucoup de personnes veulent voir de plus près ce bateau dont on parle tant. Le maire, Claude Duval, décide de mettre en place une exposition et un local pour accueillir les visiteurs. Un site internet, en consultation gratuite, permet de (re)découvrir toute l'histoire. Une exposition présente les outils de l'artiste ainsi que des granits du monde entier.

À l'entrée de la carrière, JeanYves Menez a installé une scène de sculptures baptisée Le chant de la pierre. C'est un autre projet de l'artiste qui aimerait réaliser neuf sculptures monumentales, neuf mégalithes, et les élever dans plusieurs pays, grâce à la diaspora bretonne. L'une d'entre elles a depuis vu le jour en Guadeloupe. A Mellé, il expose aussi une œuvre réalisée dans un morceau du mur de Berlin en novembre 1989.

Après avoir sculpté dans la cire au Mexique, dans la neige au Japon et dans la glace en Chine, JeanYves Menez espère bien naviguer dans son Vaisseau de granit quoiqu'en dise le principe d'Archimède.

Après avoir drainé quantité de visiteurs à Mellé, le projet finalement devient peu à peu réalité. Le bateau est bientôt prêt à flotter. Le trou de la carrière de la Beurrière rempli d'eau est là, tout près, pour les premiers essais…et le bateau de granit flotte…

De là, après une dernière mise en forme qui voit la pose d'un mât et d'une voile, l'œuvre d'art de Jean-Yves Menez, car c'en est une, se transforme en voilier ! Le but du sculpteur est sur le point de se réaliser: Mon but est de participer aux festivités de l'an 2000, notamment à Brest avait-il dit.

Lorsque le mémorable Brest 2000 rassembla des centaines de voiliers venus du monde entier dans sa rade, les trois-mâts, goélettes, bisquines et voiliers de toutes sortes, furent quelque peu ébahis de voir se faufiler entre leurs rangs, le bateau de granit de Jean-Yves Menez qui, en la circonstance était bel et bien là, réalisant ainsi son rêve, partagé par une foule étonnée et enthousiaste qui ignorait sans doute que la carrière de Mellé avait été le berceau de cette œuvre et de ce projet fou.

Riche d'un si beau patrimoine, la commune de Mellé a su œuvrer pour le mettre en valeur et le faire connaître. Elle a bien mérité la qualification reçue récemment de label Patrimoine Rural de Bretagne. Depuis, elle dispose d'un sentier Patrimoine architectural et paysager, de circuits Pierres et nature qui conduisent visiteurs et randonneurs à travers bourg ou à travers champs à la découverte de ce patrimoine prestigieux. Une Maison de Pays, centre de valorisation et d'interprétation du Patrimoine rural, regroupe une exposition permanente et un centre de documentation et propose aux groupes des visites guidées.

Cette nouvelle structure ne peut que contribuer à une meilleure connaissance des richesses de cette commune très dynamique. C'est d'ailleurs grâce à elle que le Club Javenéen d'Histoire Locale a pu bénéficier d'une intéressante visite du patrimoine de Mellé qui a enchanté tous les participants.

Bibliographies et sources