(239) Pour se procurer les céréales nécessaires aux besoins de Fougères, le district avait, nous l'avons vu, nommé des commissaires. Les subsistances de Saint-Aubin-du-Cormier étaient également prélevées sur les communes périphériques et notamment Chesné et La Chapelle-Saint-Aubert. Dans un rapport du 9 thermidor an IV (2août 1796) le commissaire Paturel du canton de Parcé expose que la tranquillité renaissante de son canton ne sera pas de longue durée si l'on continue à prendre sans payer au cultivateur ses grains et bestiaux ainsi qu'on le fait depuis deux ans. Il est dû des sommes considérables ADIV L 319, Correspondance avec les cantons.
On comprend mieux dans ces conditions que les chouans aient menacé de représailles tous les commissaires chargés de la perception des grains, Lemas, op. cit., p. 160. Les réquisitions de grains n’étaient pas les seules dont étaient accablées les campagnes, la République multiplia les réquisitions de toutes sortes: réquisition de voiture (6 brumaire an II) (ADIV L 457), réquisition du trentième cheval (ADIV L 309), emprunt forcé (28 pluviôse an IV) (ADIV L 675): les contribuables étaient répartis en neuf classes, la première classe versait 50 livres et la cinquième 200.